[test] Salomon Fellraiser

Salomon Fellraiser
Salomon Fellraiser

Enthousiasmé par l’accroche des  Salomon Speedcross mais très déçu par leur durée de vie limitée je me suis intéressé aux Salomon Fellraiser qui ont l’air pas mal sur le papier.

Ce qui m’a plu dans les FellRaiser avant même de les avoir prises en mains.

  • Leur nom, Fellraiser ça fait référence au courses sur les collines en Angleterre. Les anglais appellent certaines de leurs collines fell et ils aiment bien y organiser des courses qui n’ont pas d’équivalent en France, les chemins ne sont pas balisés et souvent il n’y a pas de chemin, c’est à fond dans l’herbe basse.
  • Un drop de 6mm. C’est pas rien mais c’est pas beaucoup dans la gamme Salomon. Par exemple les Speedcross ont un drop de 11mm.
  • Des crampons de bon aloi quand il s’agit d’affronter la gadoue.
  • Un amorti moins développé que celui des Speedcross mais d’une part j’aime bien les chaussures minimalistes et d’autre part on se fou de l’amorti lors des entrainements courts.
  • Moins chères que les Speedcross.
  • Plus légères que les Speedcross (sur le site Salomon, 290 grammes pour Fellraiser contre 310 grammes pour les Speedcross).

Prise en main.

J’ai trouvé les Fellraiser chez PrivateSportShop et voici mes premières impressions après les avoir reçues.

  • Une semelle vraiment très souple par rapport aux Speedcross et encore plus aux autres pompes Salomon que j’ai déjà testé, les XA PRO 3D. On peut assez facilement plier en 2 la semelle.
  • Crampons hyper agressifs. Sur les coté de la semelle ils débordent. On imagine une accroche fabuleuse dans l’herbe grasse et aussi dans les dévers gras. Ces crampons sont plus gros que ceux des Speedcross.
  • Crampons assez mou qui promettent une mauvaise adhérence sur sol dur et glissant (bois ou pierre mouillé) et qui risquent de ne pas durer longtemps sur le bitume.
  • Une construction « classique », sans enduit de polyuréthane qui pourrait être meilleur en vieillissement que les pompes de trail que j’ai bousillé cet hiver.
  • Un mesh supérieur très fin mais qui va aussi bien laisser sortir l’eau.
  • Système quicklace classique de chez Salomon avec pochette de rangement du lacet dans la languette.
  • De la place sous la semelle pour passer des guêtres.
  • Une semelle intérieure très molle au touché.
  • Arrière de la chaussure dans un genre de sky très rigide qui ne semble pas très respirant.
  • Des chaussures pas très « longues ». pas de problème en largeur mais le gros orteil est vite en butée sur le front de la chaussure. Par rapport à votre pointure normale, il vaut mieux viser au dessus qu’en dessous avec ces chaussures.
  • Les Fellraiser sont peut-être parmi les plus minimalistes des pompes de Salomon mais elle semble beaucoup plus « grosses » que les Inov-8 Trail Roc 245.

Test des Salomon Fellraiser

Test des chaussures « à la maison »

Quand on est en train d’écrire un test de chaussures de trail, on a toujours très envie de le porter pour voir ce qu’elles donnent déjà comme ça, à la maison, juste autour des pieds.

Quelques observations suite à ce test.

  • les chaussures ne sont pas « longues » ou alors très larges. Mon gros orteil a de la place mais il touche facilement le bout de la chaussure.
  • Aucun amorti dans le talon. Pour Salomon c’est une pompe destinée à l’entrainement. Ca tombe mal, demain je pars faire un 45/50 bornes autour de Renaix en Belgique et je compte bien les y tester (même s’il n’y aura probablement pas tant de gadoue que ça).
  • Drop minimal. Cela se ressent bien. Rien ne va pousser à courir sur les talons. La prise d’appui sur l’avant ou le milieu du pied est indispensable.
  • Chaussant agréable, on sent qu’il n’est pas indispensable de ‘faire » les chaussures à son pied. Les coussins qui entourent la cheville et le talon ont généreux.
  • Un peu de frottement au niveau du tendon d’achille.

Test sur 40 kilomètre – traversée du pays des collines

Alors que Salomon dit bien que ces chaussures sont destinées à l’entrainement ou aux courses courtes, j’ai commis la bêtise de les emmener sur une sortie en rando course de 42 kilomètres. Le résultat du test est concluant : plus jamais de long avec les Fellraiser pour moi.

Remarques suites à ce test.

  • Excellente accroche dans terrain boueux et sous bois glissants. Je me suis même cassé la figure en perdant pied sur un paquet de feuilles mortes dans une descente sévère tant j’avais confiance dans l’accroche de mes pompes.
  • Pas de sentiment de savonnette sur les planches mouillées mais on n’en a pas parcouru beaucoup non plus donc ce point est à revérifier.
  • L’eau entre très vite par le mesh supérieur, aucune barrière à l’entrée. Par contre elle ne s’évacue pas bien. La bande de renfort qui fait le tour de la chaussure produit un effet baignoire ou piscine qui n’est pas du tout agréable avec les pieds mouillés.
  • Sur chemin sec, déroulé de la foulée pas génial. Même avec des pieds « frais » on a l’impression que ça tape beaucoup.
  • Très bonne accroche dans les devers sauf que la malléole externe a parfois tendance à frotter contre le bord de la chaussure. Pas agréable.
  • Pas mal d’ampoules finalement lors de cette première sortie (sous le gros orteil, au niveau du tendon d’achille, coté du pied…). Le confort ressenti « à la maison » ne s’est pas trop retrouvé sur le terrain.
  • Après 20/30 kilomètres, je me suis retrouvé avec les talons en bouillie et la fin de la balade n’a pas du tout été agréable. Heureusement ça a l’air de ne pas être grave (écris cet avis le lendemain du test).

Conclusion de ce premier test.

les Salomon Fellraiser ne sont pas faite pour des ultra à mon avis.

 

 

 

 

2 commentaires


  1. Aller, je me foule d’un petit commentaire.
    Dans les grandes lignes, je rejoints les conclusions de Yann.

    Pourtant :
    « les Salomon Fellraiser ne sont pas faite pour des ultra » – Pas d’accord, je pense que cela dépend de votre gabarit et de votre foulée. Dans mon cas, aucun soucis, pour faire du long avec, mais je ne suis pas très lourd et ma foulée est plutôt légère.

    Pour que la chaussure soit parfaitement confortable pour moi, 2 gros aménagements (et oui, la customisation, c’est le secret du confort …) :
    – J’ai découpé l’extérieur de la tige pour ne pas que mes malléoles ne frottent dessus
    – J’ai remplacé le Quicklace Salomon par des lacets classiques, les chaussures étant à utiliser dans la boue, il faut que le serrage soit plus précis que ce que l’on obtient avec un laçage rapide.

    Ayant testé beaucoup de chaussures, c’est le modèle que je préfère dans la catégorie « grosse accroche pour terrains dégueulasses ». Pour les connaisseurs, je les place entre les FujiRenegade ASICS (plus confortables mais moins précises) et les X-talon 212 Inov-8 (plus précises mais moins confortables).

    D’accord avec le petit soucis d’évacuation d’eau, le pied est vite complètement trempé, faut avoir de bonnes chaussettes, bien collées au pied, qui ne vont pas se détendre malgré un bain longue durée (j’associe souvent mes Fellraiser avec des chaussettes Falke RU Stabilizing).

    Gros point fort pour des chaussures que l’on trouve facilement à 80€ : une solidité INCROYABLE ! Mes dernières ont 400km, elles n’ont RIEN, alors que je ne les utilise vraiment que dans des terrains pourris.

    Effectivement, petit problème de taille sur ce modèle, prendre une demi-pointure de plus que sa taille habituelle (je mets du 9us en chaussures de trail, là j’ai dû prendre 9,5us pour pas perdre tous mes orteils …)

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  2. Pour ma part je les ai testées sur un 13km avec une grosse descente rocailleuse sur presque 2km avant l’arrivée. Je n’allais pas bien vite malheureusement, et ce pour deux raisons: pas envie de me broyer une cheville si près du but, et mes pieds qui venaient systématiquement taper dans l’avant de la chaussure à chaque foulée. Sinon l’accroche est excellente comme on peut l’imaginer avec un tel profil de semelle. Autre bémol, je les ai trouvées vraiment glissantes sur pierres humides, pas l’idéal pour se sentir en confiance et accélérer. À comparer avec mes Hoka Mafate speed2, elles ne font pas le poids en terme de confort et d’adhérence. Je les conseille plutôt sur terrain sec car l’accroche est quasi infaillible, et sur courtes distances vu l’amorti réduit au minimum.

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