Annexes au compte rendu sur Pennine Barrier

J’aime bien mon compte rendu sur la Pennine Barrier qui finit en queue de poisson sur les mots « je suis heureux » mais j’ai encore des trucs triviaux à raconter et c’est pour ça que j’écris ce petit article en annexe.

Forme et motivation

C’est dingue comme je me suis senti en forme pendant cette course. Mon expérience sur The Spine m’aura appris qu’il ne faut jamais rien lâcher et j’ai maintenant l’impression que les ultras c’est juste fait pour moi. Lorsque j’étais parti pour la TDS j’avais peur d’être un usurpateur, un gars qui s’aligne sur des courses mais qui en fait est parfaitement incapable de les finir. C’est cette énergie négative qui m’aura permis de tenir pendant la TDS. Pour The Spine Challenger mon état d’esprit était assez différent, j’avais subi un cuisant échec l’année précédente et j’y partais sans grande conviction, la question de ma légitimité à m’aligner sur la ligne de départ ne se posait pas trop, je n’avais même pas la volonté de finir, je voulais juste faire de mon mieux et donner le meilleur de moi même, quel qu’en soit le résultat. J’ai réussi ce Challenger contre toute mes attentes mais pas sans mal. J’y ai appris que je pouvais vraiment me dépasser et que je pouvais surmonter toutes mes douleurs et aussi ma fatigue juste avec ma volonté. Çà me plaît de penser que je me suis abandonné à la course, je n’ai pas essayé de dominer l’affaire, j’ai juste essayé de faire de mon mieux et je me suis en quelque sorte laissé porter vers l’arrivée, sans jamais essayer de contrôler la situation.

Toute cette expérience accumulée lors du Spine, j’ai eu l’impression qu’elle continuait de me porter lors des 50 miles du Pennine Barrier. Plus rien ne pouvait m’abattre, il faut dire que tout ces ultras forment la jeunesse et endurcissent le gaillard et que donc le plaisir de me retrouver en mouvement dehors aura suffit à faire de cette journée une belle expérience.

Le fait de prendre conscience que le Challenger m’a transformé est super, je crois maintenant que si j’arrive à m’abandonner parfaitement, le full Spine de 2018 est à ma portée.

Revenir à Pennine Barrier

Avant de partir j’avais demandé à Manu si on ne pourrais pas y aller ensemble mais ça ne marchait pas pour lui pour des raisons familiales. J’ai aussi proposé l’aventure aux gars des 10 peaks mais aucun n’était intéressé. Ben a juste dit « pourquoi pas, mais l’année prochaine, une fois que tu auras essuyé les plâtres ». Je me suis dit qu’il était gonflé et qu’il se moquait de moi, je ne suis pas une agence de voyage quand même, enfin quoi. Finalement j’ai compris ce qu’il voulait dire et maintenant ça me ferait bien plaisir d’y retourner entre potes, en mode confrérie, comme aux 10 peaks de l’an passé. J’ai même écrit un article rien que pour voir comment on pourrait faire.

Alimentation en course

Depuis quelques années j’ai entamé un régime paléo que je suis de manière de moins en moins strictes avec le temps. Un des truc de ma bible « paleo diet for athlètes » est que les apports en sel sont inutiles en course. L’idée est que quand on transpire on perd de l’eau et du sel dans les mêmes proportions et que l’équilibre osmotique du corps reste inchangé et qu’il serait carrément contre productif d’ingurgiter du sel en course. Cette idée est totalement contraire à mon intuition car même si on perd du sel et de l’eau dans les mêmes proportions on boit pour se réhydrater et donc on modifie alors le taux e salinité de notre corps.

Ça fait quelques années que je suis ce précepte débile et je me souvient de plusieurs expériences de déshydratation sévères en course (Maxi Race réglé par un bon coca et TDS avec vomissements pour n’en citer que les 2 les plus mémorables). Pour moi c’est intuitivement indispensable de se complémenter en sel en course d’autant que souvent je me retrouve rapidement couvert d’une couche blanche de sel, mon t-shirt noir vire souvent au blanc lui aussi et comme je perd manifestement énormément de sel, il me paraît évident que j’ai besoins de remplacer ce sel perdu. Pour la Pennine Barrier, comme en plus j’avais oublié mes sachet de poudre Nutraperf de Nutratlétic si recommandés par Manu je suis parti avec une gourde d’eau claire et une gourde chargée d’un GU Brew de sels électrolytes. Il a fait très chaud ce jour là et je me suis surpris à spontanément préférer ma gourde chargée en sel au plus chaud de la journée. Ça passe bien et je crois que pour l’UTMB je vais partir avec une gourde de Nutraperf et une gourde de Gu Brew. J’ai juste une interrogation sur le sel pendant la nuit ou en hiver quand on transpire beaucoup moins.

Matos

encore un truc annexe à mon compte rendu. Ça m’amuse de mêler du parler chiffon avec des considérations quasiment philosophiques comme celles qui précèdent.

Chaussures.

Je suis parti avec mes grolles préférées les Brooks Cascadia 12. Habituellement je les trouve très fragiles mais après les avoir explosées en une course au Spine, je les ai remplacés par une paire d’une taille supérieure et il me semble qu’elles sont maintenant beaucoup moins fragiles. J’ai l’impression que mes pieds ne sont plus aussi bien maintenus dans ces chaussures qui me semblent trop grande mais à la fin de la journée on dirait que le tissus au dessus des orteils n’a pas commencé à se cisailler. Ce qui est bien aussi c’est que je n’ai aucune ampoule à l’arrivée, peut être que la petite couche de NOK que je m’étais appliqué le matin aura aussi aidé dans l’histoire.

GPS

J’avais réussi à mettre la carte dans mon Garmin Etrex 30 mais il y a un truc du mode d’emploi que j’ai oublié : comment recentrer la carte sur l’endroit où on est ? C’est vraiment vraiment ballot et ça aurait pu être grave si je n’avais pas un backup avec l’application Locus sur mon smartphone.

Une semaine après Ben m’a expliqué l’astuce, le bouton « back » ramène à un moment où à un autre sur une vue de la carte centrée sur notre position actuelle.

Sac à dos

Je suis parti avec mon sac OMM Classic 32 qui est parfaitement surdimensionné pour ce genre de sortie mais qui est bien adapté aussi avec ses élastiques de compressions et que j’ai apprécié pour porter 2 gourdes à pipette sur les bretelles.

Cuissard

J’ai utilisé un Skin A400, une version lourde du Skin A200. Je préfère en fait la légèreté du A200. Heureusement que je m’étais mis de la NOK dans les plis entre les fesses et les cuisses car je crois que ça a failli piquer à cet endroit.

Montre GPS.

Pour une fois ma Suunto Ambit ne m’aura pas indiqué des idioties sur la distance pendant la course. C »est bien agréable.

Chapeau

Il a fait très chaud entre la montée vers Whernside et celle finale vers l’épaule de Pen-y-ghent. Mon chapeau thaïlandais, le hat trick comme disent mes potes, aura été merveilleux pour protéger ma tête et ma nuque d’un soleil de plomb.

 

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