Aventure à Bray-Dunes

Mon objectif, aller à Bray-Dunes en courant (enfin, en essayant de courir avec des jambes tuées par ma dernière balade dans le Jura) en prenant un maximum de chemins et de rues que je n’ai jamais parcouru pour augmenter mon avancement dans Wandrer Earth et en parcourant quelques nouveaux Squadratinhos dans Squadrat. Pour ce qui est de ma dernière marotte, StatsHunters cela ne change rien, j’ai déjà tous les carrés dans le coin.

Le parcours est assez agréable, il y a la batterie de Leffrinckoucke, la dune Dewulf, le sanatorium de Zuydcoote, la dune Marchand, Bray Dunes et les dunes du perroquet pour finir. Le paysage est très beau, même en plein hiver, parfois on se croirait en Écosse

Je me traîne, compliqué de courir dans le sable, la semaine passée j’étais déjà venu dans la dune Dewulf et j’y avais trouvé plein de canot pneumatiques crevés, des gilets de sauvetage, des reste de camps, des bouts de moteur, tout un tas de traces laissées par des migrants tentant de rejoindre l’Angleterre. La marche du monde est atterrante, difficile d’y échapper. Pourquoi tous les êtres humains ne sont pas libres d’aller là où ils veulent ? Pourquoi la richesse immense de notre époque est si mal partagée ? C’est incompréhensible.

Me voilà arrivé au café de l’entrée du fameux camping du Perroquet, c’est en Belgique, chez les flamands, mais l’atmosphère est ici très francophone. J’y déguste une petite Paix Dieux à la pression et mes oreilles sont écorchées, on dirait un mélange de violons sirupeux et de Johnny Halliday. Les airs doivent être connus car il me semble que certains clients reprennent les refrains en cœur. En allant payer je découvre un grand écran de télévision, on dirait bien que l’écran diffuse un concert de feu Johnny. Je déteste cette orchestration mais le phénomène Johnny m’est quand même sympathique même si croyais que c’était plus rock que ça.

Pour rentrer je prends le bus gratuit qui ramène à Dunkerque. C’est très pratique, il y en a un toutes les demi heures et je ne dois pas attendre longtemps. Il y a là des gars avec des grands sacs plein de tabac, le tabac est beaucoup moins cher en Belgique qu’en France et avec le bus gratuit ce n’est qu’une affaire de temps que de faire des économies.

Un gars m’accoste dans l’arrêt de bus, comme je suis accoutré en affaire de sport, il me demande ce que je fou là. Je luis raconte mon projet du jour et il me dit qu’il n’aime pas courir, ni marcher non plus. Il me dit qu’il a pourtant déjà beaucoup marché, lorsque sa bleue, sa mobylette bleue, est tombée en panne et qu’il a du faire 20 kilomètres avec pour rentrer chez lui et pouvoir la réparer. Un problème de durite encrassée d’après ce que j’ai compris.

Plus tard il a eu un scooter et alors il est allé à Poithier en scooter pour aller voir des amis. Un vrai road trip ce voyage, 300 à 400 kilomètres par jour, plein d’aventures, un camping miteux, des problèmes mécaniques, des arnaques dans les restaurants, un hôtel très cher, un repas mémorable en normandie, une dame qui refuse qu’il paye après s’être restauré.

On monte dans le bus, correspondance à Leffrinckoucke, et là, on me héle, 4 masquelourds, c’est Benjamin, le gars qui a animé le concours de bigorneaux à Grand Fort Philippe, méconnaissable dans son kletch, je n’ai pas bien compris quel était le programme, sans doute un truc entre la bande de Zuydcote et le bal des Kakernesh au Kursal.

Je ne sais pas si je l’ai déjà écrit ici mais j’adore Dunkerque.

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