[CR] Brussel Beer Project Project – Brussel / Mont Saint Aubert 97km

Brussel Beer Project Project

Matthieu nous a tracé une ligne presque directe entre Bruxelles et Lille, son idée est de relier les 2 bars Brussel Beer Project de ces 2 villes. 125 bornes sur le papier. Il faudra arriver avant la fermeture des bars à Lille, c’est jouable.

J’ai quand même des doutes sur la durée de ce projet ayant déjà deux fois abandonné à Grammont une fois tout seul et l’autre fois avec Manu. J’ai réussi par la suite seul et en 3 jours.

On part le vendredi soir de Lille en train et on arrive à Bruxelles. On est heureux comme d’habitude, Domi, Matt et moi.

On commence par une pinte au café susnommé, l’endroit est très design, on n’y fait pas de rencontre, rien à manger, on repars pour trouver un endroit pour nous restaurer.

On longe un canal, il n’y a pas trop de possibilités de manger alors qu’on est en plein Bruxelles, c’est bizarre. On passe près d’une grande usine qui brasse la Beer Project, on quitte le canal, on arrive à Anderlecht, on trouve une rue pleine de kebabs, ça nous fait penser à Saint Denis,  on est très bien reçu, l’assiette kefta est délicieuse. Pas le coin où boire une bonne bière, on repart.

On se retrouve très vite dans la campagne, ça sent bon la bouse de vache et le lilas. On avance, à Sint Martens Lennik on a repéré des bistrots ouverts la nuit d’après Google. Il y a un petit problème, tous les bistrots repérés sont fermés en fait. De misère on quitte la trace pour tenter notre chance à Sint Kwintens Lennik, sur la place du village on avise de la lumière, malheureusement c’est un restaurant référencé au Gault et Millau, j’aborde un groupe de jeunes flamandes dans leur langue pour savoir si un café est ouvert dans le coin, mon flamand n’a pas fait illusion, elles nous indiquent une adresse en français. On s’y rend, ça nous écarte encore plus de la trace mais on a soif.

Le café Positief est noir de monde, tous les âges mais surtout des jeunes, nos accoutrements attirent l’attention, on explique notre affaire à plusieurs groupes. On est bien, échanges superficiels mais bonne ambiance. On médite sur le bonheur et l’insouciance de toute cette jeunesse, il y a plein de voitures sur le parking mais ils ne semblent pas avoir peur de l’alcootest. On voudrait être des flamands.

On repart, toujours heureux, on regagne la trace avec comme objectif le bois près du Nellekensberg, le Neigembos, où on pense qu’on pourrait dormir.

Effectivement, on y trouve un endroit parfait, bien plat, des feuilles sèches, on y installe notre bivouac. Bizarrement, on oublie de se parler d’un temps de sommeil, personne ne met de réveil et on se couche.

Bivouac

Je me réveille plusieurs fois parce que ça caille. Matt dors très mal parce qu’il y a trop de bruits dans la forêt, Domi je ne sais pas parce que je ne m’en souviens pas.

On se réveille tous ensemble, vers 6h du mat, sans doute réveillés par le chant des oiseaux, c’est la cacophonie, c’est merveilleux tous ces chants différents.

On repars au levé du soleil, c’est magique, j’adore ce moment, aucune photo ne peut en rendre compte.

Notre objectif est maintenant de trouver un bled où boire un café. Environ une heure plus tard on trouve notre bonheur à Denderwindeke, une boulangerie, du café, une table de pique nique, on est bien.

On continue en pensant déjà à l’apéro. Ce sera à Geraardsbergen, Grammont en français. Avant d’atteindre un bistrot sur la grand place on descend le très célèbre mur de Grammont, très célèbre pour les cyclistes en tout cas. Cette expérience de la descente du mur est assez décevante, des pavés en pente qui ne nous semblent pas aussi diaboliques que ça.

On est bien reçu au café de la grand place pour notre première bière du jour. On est bien.

On repart tout guilleret pour l’étape suivante, Flobecq et Ellezelles. À Flobecq, départ de la fameuse sortie confrérie hoppe hoppe hoppe, Matt me suggère de retirer mon collant en polaire, c’est vrai que je souffre dans la canicule naissante, mais jamais je n’aurai pensé à retirer ce collant. C’est dingue d’être pris en charge par un gamin, c’est merveilleux aussi d’être accompagné. Ça me fait beaucoup de bien ensuite d’avoir moins chaud.

On repars vers Ellezelles, objectif s’y restaurer, je suggère la brasserie qui fait la Quintinne, même si on sait depuis Ath que c’est une bière quasi industrielle.

On passe par une partie du sentier de l’étrange et on arrive dans cette fameuse brasserie. Matt et Domi sont ravis, mais dommage, on n’y parle avec personne. On mange bien et on boit deux délicieuses Gouyasses qui ont dans ce lieu seul un autre nom dont je ne me souviens plus.

On repart, c’est plein cagnard, interminable faux plat montant hyper rectiligne, on en chie sans pouvoir déterminer si c’est le soleil, d’avoir trop mangé ou d’avoir trop bu la cause du problème.

On passe par une longue colline qui culmine à 133m au mont de la Croisette, je ne connaissais pas cet endroit, dommage que ce soit tout en bitume, c’est pas mal sinon.

On commence à être cuit, environ 70 bornes dans les guibolles, mais on envoie quand même bien dans la descente.

Quand on arrive à Anvaing on est heureux d’y trouver un bistrot ouvert. Pas de bière pour personne pour commencer, 3 cocas nous font du bien. On est sur une terrasse à côté de 3 gars de Renaix et on envoie les bières.

La discussion s’engage avec l’un d’entre eux, elle est super, il s’étonne que personne n’ait encore essayé de buter Macron, il est en retraite et est heureux de pouvoir travailler défiscalisé, il met des coca et des gâteaux dans des automates, il dit que Renaix c’est maintenant appelé le petit Bruxelles, on lui demande pourquoi, il nous parle de kebabs, on change de sujet, il ne comprend pas que l’on puisse dormir par terre dans la forêt, il se demande comment on fait pour notre premier café du matin, il nous dit que le Rond van Vlanderen ne passe plus au mur de Grammont, on parle cyclisme, je suis largué, on parle football et je suis encore plus largué.

On repart, on a renoncé à arriver à Lille à une heure décente, on a renoncé à atteindre la frontière française, on va même renoncer à faire 3km pour être avec Matthieu pour son premier 100 bornes.

La trace entre Anvaing et le Mont Saint Aubert n’est pas folichonne, beaucoup de lignes droites sur le bitume.

On est heureux d’arriver vers 20h au Mont Saint Aubert, Anne So vient nous chercher, on est vraiment gâtés. C’est super d’avoir fini comme ça, merci Anne So et désolé d’avoir dormi dans ton salon avant de reprendre la route pour Dunkerque.

Mont Saint Aubert
Mont Saint Aubert

Ps fitness
Une semaine avant le départ j’avais fait le foufou pendant 16 bornes sur du béton au bord de la Lys avec des Vivobarefoot de trail. Résultat un genre de tendinite juste au dessus de mes 2 tendons d’Achille. J’ai filé dans un magasin de shoes et on m’a fourgué des Saucony Omni 22 avec un fort maintien car j’ai les talons qui s’affaissent vers l’intérieur quand je cours. Dingue de découvrir ça après presque 20 ans de course à pied. Pas de problème pendant le 100 bornes mais d’une part le mesh est déjà explosé en plusieurs endroit et maintenant j’ai les genoux qui brûlent. Redresser ma posture a manifestement eu des répercussions sur mes genoux. Je ne sais plus quoi faire.

Bon sinon, pour ce post scriptum fitness, encore un point. Domi et Matt sont des fameux coureurs et j’avais très peur d’être le maillon faible et de beaucoup les retarder. En fait non, soit ils ont été très élégants soit c’est moi qui était en forme mais il ne m’a pas semblé que je les retardais. On a couru absolument toutes les descentes et même certains faux plats et je n’en ai pas trop chié. Je suis ravi, c’est très agréable d’avoir l’impression d’être dans le coup.

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