CR Marathon de Paris 2013

Maratgon Paris 2013
Marathon Paris 2013

Si j’étais seul sur terre, je ne serais jamais allé courir le marathon de Paris car je préfère en ce moment des sorties plus longues, plus trail et que sans être agoraphobe je préfère les petites organisations plus familiales et bénévoles à ce genre de grand événement médiatique et financier. Je ne tire en plus aucun plaisir à pouvoir dire ou revendiquer tel ou tel marathon plus ou moins prestigieux.

Bon, comme une bonne troupe de collègues de travail avaient envie de ce marathon et que certains s’alignaient pour la première fois sur ce genre d’épreuve, je n’ai pas eu à décider quoi que ce soit dans cette affaire et je suis très content des moment de camaraderie et de connivence que cela permet de tisser entre collègues. C’est marrant de voir que la réussite des autres puisse nous faire autant plaisir.

Pour ce qui est de la balade dans Paris, je confirme mon point de vue : pendant un marathon, ce qui compte c’est la course et pas le paysage. J’ai effectivement apprécié le château de Vincenne et aperçu vaguement le tour Eiffel mais au niveau découverte de la ville c’est vraiment nul et sans intérêt. Je pensais aussi que certains souvenir de balades sur les quai allaient alimenter mes pensées mais rien, aucune émotion liée au passé pendant cette course, ça aurait aussi bien pu se passer au milieu de nulle part.

Entraînement préalable

Beaucoup moins d’entraînement fractionnés (du genre 30/30 ou 3 fois 20 minutes) que pour mes 5 précédents marathon. Beaucoup de sorties longues plus ou moins tranquilles. 800 km de courus en 3 mois, 3 sorties mémorables (sortie longue de 44km, off de la grande alliance, trail des poilus) mais j’arrive très frais et pas du tout surentraîné sur la ligne d’autant que mes cafouillages avec mes Skechers m’ont empêché de courir la semaine précédent l’épreuve.

Alimentation / Hydratation

Je suis parti sans poche à eau et avec 6 gels. J’ai pris mon premier gel au bout de 6 kilomètres (trop tôt) et ensuite tous les 6 kilomètres sauf les 2 derniers tous les 5 kilomètres. Pas de problème de rejet et de dégoût comme ça m’est déjà arrivé. J’ai l’impression qu’un gel tous les 6 kilomètres ce n’est pas suffisant à ma vitesse.

Sensations

J’ai utilisé mes quelques neurones en fonctionnement pour gérer mon alimentation (un gel tous les 6 kilomètres) et pour surveiller mon cardio. Je pensais courir avec un cardio aux alentours de 150 bpm mais il est assez vite monté à 160 et je me suis relancé à chaque fois que je le voyait descendre en dessous de 158. Peut-être qu’il aurait été préférable de considérer 160 comme une limite haute pour le premier semi et comme une limite basse pour le deuxième ?

En tout cas ce pilotage au cardio me convient bien. Il permet de ne pas s’affoler quand on perd de la vitesse dans les montées et donne une bonne indication sur quand il faut se relancer. Il permet aussi de remplacer le meneur d’allure et de gérer soi-même sa course sans être tributaire d’un peloton parfois pénible.

Résultats.

Globalement j’ai couru entre 12.5 et 12 km/h jusqu’au 30° kilomètre (1:40 au semi). J’ai ensuite eu quelques passages à vides genre (5:30 au kilomètre) en arrivant à rester juste en dessous de 12 la plupart du temps. Geonaute Software m’a bien aidé avec ces information poste course.

En franchissant la ligne je pensais ne pas être loin des 3h25 mais je suis quand même très content du résultat (3:28:48) qui est une amélioration d’environ une minute de mon record personnel. En perdant moins de temps aux ravitaillements et en me relançant plus vite, je dois arriver à passer en dessous des 3h25 au marathon.

« Analyse » vidéo

Un truc bien du marathon de Paris est qu’on peut se voir sur de nombreuses vidéos et j’ai été très surpris de voir mon style assez lamentable à l’écran. Je suis très raide du buste (peut-être parce que je fais trop d’abdos ?) et ma foulée ne semble pas du tout si « sur l’avant du pied » que ce que j’imaginais. Sur la fin du marathon je claudique carrément avec une réception particulièrement appuyée sur le talon gauche. Un contrôle de mes pompes montre une usure bien plus grande du talon gauche ce qui confirme ce problème. C’est sans doute du à une compensation de ma douleur dans le pied droit attrapée à la fin de mon test Skechers. Je ne sais pas s’il ne faudrait pas un arrêt assez prolongé pour repartir à l’entraînement sans ce déséquilibre dans mes appuis. C’est très embêtant pour mon programme (6H de Loos une semaine après le marathon de Paris)

Reprise

Des courbatures comme jamais le lendemain et encore forte le surlendemain.
Tout petit footing de 6 km le mercredi suivant la course. Très pénible avec encore des courbatures dans les jambes. Appuis toujours déséquilibrés, mauvaises sensation dans le talon du pied droit.

Matos

  • Sur mon Keymaze, j’avais choisi un écran avec 2 informations : vitesse moyenne sur le kilomètre en cours (a défaut d’une vitesse instantanée fiable avec cet équipement) et ma fréquence cardiaque. J’ai quelquefois switché sur un écran affichant le chrono depuis le début (pour connaître mon temps de passage au semi en particulier) mais je suis assez satisfait de ce choix.
  • Pas de poche à eau pour partir plus léger. Je crois que c’est une erreur. Avec le système parisien du ravitaillement d’un seul coté du parcours on est quasiment obligé de perdre quelques secondes (si pas quelques dizaines de secondes) lors du passage au ravito. Cela oblige aussi à se relancer ensuite alors qu’il serait si simple de filer dans la zone dégagée de l’autre coté des tables et d’avoir le plaisir de doubler à bon compte une pleine bance de collègues.
  • Grave erreur sur les chaussures : mes New Balance 870 avaient déjà plus de 300 kilomètres au compteur au départ du Marathon mais je ne les avait pas utilisées lors de mes sorties longues et j’avais joué avec le feu en testant mes Skechers GOrun 2 semaines avant le départ. Résultat : de très nombreuses ampoules (des dizaines en mode feuilleté) sur la partie avant du pied (juste derrière les orteils). Pas extrêmement gênant pendant la course mais très douloureux après.
  • Short Skin : pas le problèmes d’avoir l’impression d’avoir le cul à découvert comme cet hiver au semi de Fleurbaix. D’une part parce que j’avais particulièrement remonté le short sur les cuisses et parce que mon haut descendait assez bas. Moins compressif que le short Booster mais donne l’impression d’un bon maintient et pas de problème de frottement au niveau des parties génitales…
  • Haut en type sous couche polaire légère à manche longue avec un petit col. Très bien pour le départ, très confortable mais un petit peu chaud sur la fin. Le même avec un col zippé serait vraiment un must pour ce genre de température.
  • Booster : j’ai vraiment regretté sur les derniers 300m de n’avoir pas retrouvé mes booster neufs pour le départ. Ceux là avaient environ un an et avaient été assez abîmé lors d’un trail dans les ronces. J’ai cru que la crampe allait arriver devant le ligne d’arrivée (sensation désagréable de vibration dans les muscles des mollet saturés en lactates).
  • Gants : j’ai gardé mes gants toute la course. Ce n’était probablement pas nécessaire.

Pour la prochaine fois

  • Ne pas bricoler avec du changement de matériel et des tentatives de modifications de la foulée dans les semaines qui précèdent le Marathon.
  • Partir avec un sac d’hydratation (Salomon Skin Pro 10 + 3) avec des pastilles de GU Brew
  • 6 gels c’est un peu un minimum. Définir une stratégie d’alimentation avant de partir (rien avant 10km ?)
  • Penser sur le truc auquel penser pendant la marathon

2 commentaires


  1. Beau chrono! Chouette compte-rendu!
    Moi, je ne fais plus de marathon. Je trouve ca beaucoup trop éprouvant (plus qu’un ultra-trail). De plus, comparé aux trails, les parcours de marathon sont beaucoup trop monotones et les marathons sont souvent beaucoup moins conviviaux.

    Christophe

    Répondre

  2. C’est vrai que ça n’a rien à voir avec une sortie off de la confrérie. Tout le monde coure avec son ipod dans les oreilles et je n’ai pas eu de succès avec mes tentative de conversation. Encore un truc mieux sur les petits marathons.

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