Je me suis inscrit à cette course comme une dizaine de gars et filles de mon nouveau club de trail (le VAFA ou l’ACVA, ce n’est pas très clair pour moi) et je ne l’ai pas regretté.
Nous avons été reçus par les parents de Christelle, des viticulteurs à Damery, un village situé pas trop loin du départ.Nous étions hébergé dans un bâtiment aménagé pour recevoir les vendangeurs, l »ambiance était très sympa et pas mal alcoolisée la veille du départ. Nous avons goûté au Ratafia et au Champagne maison.
J’ai été surpris par la petite séance collective de détermination d’un pronostic pour le classement du club le lendemain. Un club de trail c’est pour la compétition. Tout le contraire d’une sortie confrérie de ce point de vue là. C’est marrant de voir que ça se passe globalement avec les mêmes personnes. C’est le contexte qui fait tout.
Pour moi pas d’objectifs particulier surtout que cette course s’est passée 2 semaines après le 100km de l’Endurance Trail des Templiers qui m’avait quand même pas mal atteint. De ce point de vue là je suis très content d’avoir pu courir le Sparnatrail jusqu’au bout, sans avoir trop l’impression d’exagérer et de risquer de le regretter.
Départ au lever du soleil à Épernay. Le peloton est assez fourni avec environ 1000 partants dont plus de la moitié pour une distance de 32 kilomètres. Évidemment cela joue sur le rythme et lorsque les chemins bifurquent, au 30° kilomètres j’en suis à 3 heures de course, avec une vitesse moyenne de 10 kilomètres par heure. Cela me semble énorme surtout après avoir fini les Templiers avec une moyenne de 5 kilomètres par heure.
La deuxième moitié de la course aura été beaucoup moins rapide pour moi. Je me suis fait énormément doubler après la mi chemin.
Il faut dire que j’ai du gérer des crampes dans les mollets après le 25° (trop d’alcool la veille d’après Manu) et des douleurs aux 2 talons à 20 kilomètres de l’arrivée. J’ai beaucoup regretté mes Cascadia sur la fin. Je crois que j’ai eu si mal aux talons à cause de mon idée de partir en Speedcross. Les Speedcross étaient géniales pendant la première partie du parcours qui était très boueuse et auraient parfaitement convenu pour le 32 kilomètres. J’ai beaucoup pensé aux vendeurs de chaussures qui recommandent des pompes avec de l’amorti pour faire de l’ultra. Maintenant je comprends bien l’argument.
J’ai fini les 10 derniers kilomètres avec Christophe un gars sympa avec un palmarès ultra impressionnant (genre Marathon des Sables et Diagonale des Fous). Il me disait qu’il se sentait vieillir et qu’il était beaucoup moins emmerdé par les barrières horaires 10 ans avant. A 54 ans, il me considérait comme un jeunot dans la fleur de l’âge avec mes 47 ans. Il m’a aussi dit qu’il courait depuis environ 10 ans et qu’il n’avait jamais rencontré de problème de santé particulier. Son cas m’a beaucoup intéressé, j’espère que je ne serais pas dans le même état d’esprit dans 7 ans et ce qui me rassure c’est qu’il n’arrive pas à s’arrêter. Il était d’ailleurs lui aussi sur le 100km des Templiers il y a 15 jours et s’est fait bêtement arrêté par la barrière horaire à cause d’une petite sieste qu’il s’était offert dans l’herbe grasse du troisième ou quatrième ravito. J’espère que j’aurais l’occasion de le revoir lors d’une de mes prochaines courses.
On a fini en 6h52 alors que le premier avait mis 4h20 donc pas loin derrière ma référence habituelle (1 fois et demi le temps du premier). Plus de 8 kilomètres heures de moyenne, je suis assez satisfait et surpris de me retrouver dans le début du dernier tiers des arrivants.
Alimentation.
Encore une journée pas très Paléo. Je ne me suis pas arrêté au premier des 2 ravitos (juste une poignée de raisins secs) et au deuxième je n’ai pas traîné non plus (remplissage flotte + 3 rondelles de saucisson + 1 petite coupe de Champagne).
En dehors de ça 4 ou 5 pâtes de fruits, un bidon de Nutraperf et un gel ( Mule bar Lemon Zinger avec du Guarana et du gingembre, je ne recommande pas, trop sucré).
Matos
- J’ai déjà dit que j’aurais préféré partir en Cascadia plutôt qu’en Speedcross.
- On dirait que ma Suunto Ambit3 Peak a été beaucoup plus précise que lors du 100km des Templiers. 56.46 kilomètres à la montre contre 56.7 pour les organisateurs 1305m de D+ au lieu de 1388.
- Problème de fuite de mon bidon Raidlight. Rien de grave mais casse pied quand même. Une des 2 valves du bouchon était à moitié délogée (probablement lors d’une opération de nettoyage en appuyant sur le bidon pour faire sortir le liquide par la pipette).
Permaliens
Merci pour ce compte rendu, même quelques années plus tard 🙂 après avoir bien glissé hier lors d’un trail avec mes hoka, j’hésitais à rechausser les speedcross pour le Sparnatrail…je crois que j’ai ma réponse 🙂
Permaliens
Ben oui, les Speedcross ont des crampons beaucoup trop agressifs pour une course comme le Sparnatrail