Après avoir renoncé à faire le tour du Vieux Chaillol en partant de Dormillouse à cause du franchissement du terrible du col de Prelles nous étions bien embêté.
Le tour du Vieux Chaillol dans le lac, Lolo a d’abord l’idée d’aller du côté de Névache, du coté des Cerces. Je ne le sens pas trop bien, je ne vois pas bien ce que nous allons pouvoir y faire.
Lolo propose alors le Queyras, il se rappelle d’un cirque extraordinaire où lui et Sarah sont déjà allés en raquette en hiver.
Je cherche l’endroit dans Locus et ça m’inspire beaucoup plus, en partant de Saint Véran il y a un refuge pas trop loin du dernier parking et de belles opportunités de randonnées depuis ce refuge. C’est décidé, adieu Névache et les Cerces, bonjour Saint Véran et le Queyras.
Lolo nous y conduit en voiture, il shunte le péage de l’entrée du village et trouve une place dans un parking réservé aux résidents. J’espère que nous n’aurons pas d’amende au retour et nous voilà partis.
Il n’y a que 8km et 550m de dénivelé pour la première journée, je porte leur tente, celle que Domi leur a prêté, et je crois que Sarah porte un sac presque vide.
La montée est agréable avec un petit arrêt à la belle chapelle de Clausis, malheureusement fermée.
L’endroit est très beau, un immense cirque avec de belles montagnes. Nous arrivons en fin d’après midi, le soleil déjà bas fait luire les pierres dans la montagne vers la Tête du Longet.
Beaucoup de familles ont loué des ânes pour porter leurs bagages et amuser leurs enfants. C’est gai.
Au refuge de la Blanche nous nous installons sur une belle pelouse bien abritée. Ils ont une excellente bière, c’est la Dure à Cuire une ambrée brassée sans sucre. Nous en abusons un peu avec Lolo.
Le repas est délicieux et la compagnie assez bonne, une famille venue là dans le cadre d’un mariage.
Le lendemain nous partons assez tôt. Nous montons vers le col Blanchet, il y a des petits lacs, le ciel est très clair, c’est superbe.
Après le col Blanchet, nous essayons de faire notre premier 3000 des vacances, c’est Punta Rico à 3014 mètres, c’est très minéral, nous faisons plusieurs tentatives pour atteindre le sommet. La face sud nous résiste, nous faisons une tentative par la face nord mais elle nous résiste aussi et j’y perd mon chapeau. J’y remonte pour le récupérer. Lolo a failli lui aussi perdre ses lunettes.
Nous sommes juste en face du Mont Viso mais il est dans les nuages.
Dans la descente vers l’Italie nous observons un troupeau de chamois avec des petits, c’est magique. Nous tentons, en vain, d’atteindre le sommet de la belle Roca del Nigro.
Nous descendons vers le Lago Blue que nous n’atteignons pas car le chemin part vers la droite pour monter au col de Longet.
Pique nique bien agréable au bord d’un petit lac au col. Je me baigne, c’est délicieux.
Nous poursuivons en repassant en France et en suivant un assez long chemin à flan de coteau dans les alpages. Nous ne sommes plus dans le Queyras, c’est l’Ubaye, Lolo se croque bêtement la cheville sur ce chemin facile. Il se soigne en plongeant 5 minutes ses pieds dans un torrent.
Ensuite ça commence à monter vers le col de la Noire. On grimpe un peu dans une petite barre rocheuse, Sarah a du mal, ça lui rappelle le GR20 et elle n’aime pas trop, je redescends pour l’aider et ça passe finalement bien.
Au lac, juste avant le col de la Noire, Lolo se baigne courageusement dans un lac à 2890m d’altitude.
Le col est très joli. Des pierres vertes luisent au soleil. C’est de la Serpentinite. Nous en ramassons quelques unes pour en faire des souvenirs.
Au col Sarah descend tranquillement vers le refuge de la Blanche tandis qu’avec Lolo on essaie d’atteindre le sommet de la Petite Tête Noire, un sommet qui culmine à 3039m.
Le soir au refuge, encore un repas délicieux et copieux. Il y a là une famille d’anglais installés dans le sud du Vercors. Ils parlent français mais préfèrent échanger en anglais. C’est très agréable. Leurs enfants sont charmants.
Pour notre dernier jour dans le Queyras, j’ai trouvé un 3000 qui a l’air bien facile. Dans ma carte Locus il est appelé Il Pelvo mais sur place un panneau indique Pic de Caramantran. Sarah est très contente, c’est son premier 3000.
Je redescend vers le col de Chamoussière tandis que Lolo et Sarah préfèrent repartir par le même chemin. Quand j’arrive au refuge de la Blanche ils ne sont pas là, c’est bizarre. Ils me rejoignent une demi heure après, ils étaient redescendus bien trop bas.
Nous redescendons vers Saint Véran en passant par le grand canal, un canal créé pour irriguer les champs du côté du village.
Malheureusement pour eux, les vacances en montagne sont terminées pour Sarah et Lolo, ils me déposent à le Bourg d’Oisan d’où je démarre mon tour des Écrins.