L’idée de partir en camping sur la West Highland Way est une très très bonne idée. Les hébergements traditionnels et même les hébergements en dortoir sont hors de prix entre 60 et 120 euros la nuit pour 2 personnes. Même si vous n’êtes pas encore équipés vous pouvez vous acheter le meilleur matos de camping et le rentabiliser en une semaine de randonnée en Écosse.
Avantages et intérêts du camping sur la West Highland Way
- Pas besoin de réserver les hébergements en avance. Ça pour moi c’est super et ça donne une grande liberté. En plus les hébergements de la West Highland Way sont souvent pris d’assaut et il faut s’y prendre bien en avance pour ses réservations. Bonjours la galère tandis qu’il est si facile de partit avec une tente ultra légère au fond de son sac à dos.
- Possibilité d’organiser la rando en dormant tous les soirs dans des campings avec douche.
- Beaucoup plus économique que tous les autres systèmes d’hébergement et même de dormir en dortoir (bunk et bunkhouse en anglais).
- Ambiance sympathique et sociabilisation facile avec les voisins du camping.
Inconvénients du camping sur la West Highland Way
- En cas de pluie ce n’est pas forcément génial et il pleut très très très souvent en Écosse (cela dit 2h de pluie sur 10 jours en Écosse pour moi en mai 2017).
- Les campings sont souvent installés dans les vallées et c’est pas forcément les meilleurs endroits pour échapper aux midges.
- Le camping officiel c’est la civilisation tandis que le camping sauvage c’est l’aventure.
Sauvage populaire
Souvent aux étapes habituelles de la West Highland Way il y a des lieux de camping sauvages populaires qui sont des endroits où les campeurs sauvages se regroupent. Ces endroits sont souvent indiqués dans le guide de Charlie Loram
Avantages
- On peut choisir ces endroits si on est inquiet pour sa sécurité. Pour une jeune femme toute seule ça peut être un point acceptable mais sinon en Écosse, je crois que vous pouvez dormir sur vos 2 oreilles au plus profond des forêts ou le long de la West Highland Way.
- En général près d’un pub et donc permet de passer une bonne soirée et aussi de prendre son petit déjeuner au pub.
Sauvage sauvage
Il s’agit là d’aller camper loin de tout, loin de toute civilisation, hors des sentiers battus.
- On s’arrête quand on en a envie et où on a envie. Pas besoin de rien organiser au niveau planning.
- Si on choisit bien son coin il n’y a que les oiseaux pour vous bercer et vous endormir.
- La sensation de « reconnexion » avec la nature est au maximum. Je n’aime pas tellement ce mot mais je n’en trouve pas de mieux pour un concept vraiment opérant quand on bosse dans un bureau en ville le reste de l’année.
- Possibilité de s’installer dans des coins juste assez ventés pour ne pas être emmerdés par les midges car vous ne le savez peut-être pas mais les midges détestent le vent.
- Hors saison des midges, on peut choisir des petits endroits au milieu des bois moussus. Même pas besoin de matelas pour bien dormir sur un matelas naturel.
- Pour les amateurs de réveil avec vue spectaculaire c’est facile de s’installer sur une crête avec une vue imprenable. N’oubliez pas de prendre une belle photo de votre campement et de la publier sur facebook pour faire rêver vos copains.
- C’est génial de faire sa toilette dans un torrent, l’air ambiant vous semblera bien chaud
Les Bothys
C’est une possibilité que vous pouvez envisager, en particulier le long du Loch Lomond. Il s’agit de refuges gratuits et non gardés mais qui nécessitent au moins d’être équipé de son propre sac de couchage et aussi d’un matelas ou d’une croûte pour vous isoler du sol dur. Il en existe plusieurs sur la West Highland Way mais pas assez pour organiser toute la randonnée en ne comptant que sur eux. Il parait que cela peut donner des expériences très intéressantes comme celles de rencontrer des gars montés là avec quelques bouteilles de whisky et qui n’ont pas l’intention de se coucher tôt. Si vous vous arrêtez dans un bothy et que vous partagez une bonne soirée avec un gars il s’agit d’un craic. Je ne sais pas trop si craic qualifie la personne ou la discussion. A vous de le découvrir.
Campings aux étapes de la West Highland Way
Malheureusement, au début de notre West Highland Way on pensait plus à cocooner dans des B&B que de vivre la vraie vie du camping sauvage et notre première expérience de camping à eu lieu au Beinglas Farm à Inverarnan ce qui fait que nous avons peu d’expérience à partager sur le premier tiers de la WHW.
Glasgow.
Je ne me suis pas renseigné sur les possibilités de camping à Glasgow. Voir éventuellement Milngavie ci dessous
Milngavie.
D’après notre excellent guide papier (West Highland Way par Charlie Loram chez Trailblazer) il y a un camping à Milngavie. C’est le Bankell Farm. D’après eux ce camping devait déménager bientôt et en fait sur leur site on découvre qu’ils sont fermés définitivement depuis le 30 avril 2017. Dommage.
Je ne sais pas si le wild camping est possible dans Milngavie. Cela dit comme la West Highland Way démarre fort, vous pourrez sans doute trouver un coin sympa en vous éloignant suffisamment du départ.
Drymen.
Il existe un camping officiel bien sympa peu avant le village. D’après des français rencontrés sur la WHW ce camping n’est pas génial en particulier parce que le terrain n’est pas assez plat. Ce camping est aussi un peu loin de Drymen, 1.5 mile c’est plus de 2 kilomètres mais cela ne devrait pas rebuter ceux qui voudraient boire une bonne pinte après avoir planté leur tente.
Loch Lomond
Dans le parc national Loch Lomond & The Trossach le camping sauvage est interdit. Il faut éventuellement les contacter pour obtenir un permis de camping mais ça m’a l’air bien compliqué. Cela dit j’ai vu beaucoup de coins bien sympas pour faire du camping sauvage le long du Loch Lomond et il y a aussi pas mal de gens qui y font du camping sauvage sur la West Highland Way.
Balmaha
Il existe un camping extraordinaire sur une petite île du Loch Lomond, Inchcailloch. Ça a l’air parfaitement génial mais le plan d’organiser la traversée en bateau m’a rebuté et nous n’y avons pas mis les pieds. Voir MacFarlane & Son pour organiser le ferry jusqu’à Inchcailloch.Voir aussi le parc national pour la réservation de l’emplacement.
De Balmaha à Rowardennan
Il y a un camping à Cashel, le Milarorochy Bay Campsite mais nous ne nous y sommes pas arrêtés. Ce camping est beaucoup plus près de Balmaha que de Rowardennan.
Sallochy Campsite. Je n’ai pas repéré où ça se trouvait exactement mais c’est dans ce coin là, avant Rowardennan
Rowardennan
Pas de camping à Rowardennan, si vous voulez vous y arrêter dans la légalité il faudra sans doute vous réfugier au très charmant YHA, l’auberge de jeunesse locale.
Vous pouvez envisager d’aller dormir au Rowchoish Bothy sur le chemin vers Inversnaid Le bothy c’est un truc en soi et je regrette beaucoup de ne l’avoir pas testé sur la WHW.
Inversnaid.
Inversnaid Bunkhouse (à 10 minutes de la WHW) est un dortoir aménagé dans ce qui fut une église de village. Ils ont aussi quelques places de camping par ailleurs.
Entre Inversnaid et Inverarnan
On est toujours dans la zone du Loch Lomond où le camping est interdit. Encore un bothy dans ce coin là. Le charmant Doune Bothy mérite au moins une petite visite en passant.
Ardlui
de l’autre coté du lac. Il font de la pub pour leur camping mais je crois que c’est à éviter, le camping est au bord d’une route très passante.
Inverarnan.
Le Beinglas Farm st un super camping juste sur la WHW. Les douches sont très très propres. Bonne table pour le dîner du soir. Petit déjeuner quelconque.
Crianlarich.
Pas de camping on dirait mais vous êtes probablement arrivés dans la zone où le camping sauvage est maintenant autorisé.
Entre Crianlarich et Tyndrum.
Strathfillan Wigwams. L’endroit a l’air très sympa et champêtre. Nous n’avons pas testé leur camping.
Tyndrum.
Camping By The Way Hostel and Campsite. Camping quelconque d’après les français que nous avons rencontrés sur la WHW.
Bridge of Orchy.
Petite zone de camping sauvage juste après le fameux pont de pierre. Nous avons bien préféré notre petit coin de camping dans le bois juste à coté. On y entend peut-être plus les voitures mais pas de rivière et peut-être à éviter pendant la saison des midges ?
Inveroran
Zone de camping peu après l’hôtel. Nous avons préféré aller dormir en camping 100% sauvage sur Blackmount, au niveau de ruines sur la vielle voie militaire. endroit un peu genre hanté mais c’est ça où la sinistre lande de Rannoch Moor.
Rannoch Moor.
Nous avons dormi juste avant mais pendant la traversée de ce marais j’ai remarqué pas mal de bons endroits de camping sauvage le long des petites rivières qui traversent le chemin. Attention au bruit, à la fraîcheur et au risque de crue quand vous dormez près dune rivière.
Glencoe Ski Centre
Les français y ont dormi au camping mais des gars bourrés les ont emmerdés et enfumés. La cafette est hors de prix et sans charme. A éviter on dirait.
Kingshouse.
On peut camper juste après la rivière. L’hôtel donne accès à un robinet. Pas de toilettes.
Kinlochleven.
En y arrivant on a rêvé du hammam et du sauna annoncé à The Ice Factor. Malheureusement le sauna ne fonctionne plus. Ils nous ont fait payer £1 pour accéder à leur douche et c’est déjà génial quand on sort de 3 nuits de camping sauvage.
Tous les randonneurs se donnent rendez vous au Bothy Bar du MacDonnald Hotel. Ils ont aussi un camping mais très peu d’emplacement plan. On a choisi un coin dans un bois à quelques minutes du Bothy Bar sur la WHW et on y a été très bien (sauf des midges au matin).
Glen Nevis.
Grand camping que nous n’avons pas testé. Quelques campeurs sauvages le long de la rivière mais endroit bruyant entre rivière et route. Pour l’ascension du Ben Nevis, pas mal de possibilité de camping sauvage dans les alentours.
Fort William.
Avant de prendre le bus de 7h45 pour Glasgow on s’est fait un dernier camping sauvage sur les contreforts de Cow Hill. Bien et tranquille si on évite les crottes de chien.
Conseils pour le matos de camping.
Tente
Il existe plein de tentes ultra légères (entre 1 et 2 kilo) pour partir tranquillement en randonnée. j’ai une préférence pour les tentes auto-portantes mais en général on trouve facilement des bons coins pour planter sa tente sur la West Highland Way et l’aspect auto portant n’est pas aussi important qu’ailleurs.
On a eu beaucoup de vent à Inverarnan et on aurait bien aimé qu’il y ait moins de mesh dans la tente intérieure de la MSR Hubba Hubba Nx. Ce n’est pas ce qu’on a rencontré sur la Rota Vicentina.
Sac de couchage
On est parti avec des Millets LtK800 qui sont censés être confortables à 0° et on a caillé parfois. Les français qu’on a rencontré ont bien eu froid aussi. Le sac de couchage est un point à ne pas négliger, même en mai sur la WHW.
Réchaud.
Il y a moyen de s’en passer si vous mangez dans les pubs mais pour un petit thé en haut du Ben Nevis c’est indispensable. On a un Primus Lite+ qui marche bien mais dans le premier magasin avec du gaz (l’épicerie de Drymen) ils n’avaient pas de cartouche de gaz de 100 grammes. On a acheté une 230 grammes qui va bien mais ne se range pas dans le bol du Primus. On s’est rendu compte lors de notre retour à Glasgow que le jour de notre départ on était passé à 100m d’un magasin qui vend les cartouches de 100 grammes. C’est le magasin TISO dans le plein centre de Glasgow.
Matelas.
Rien de spécial à dire. J’y ai crevé mon matelas gonflable Highlander mais les conditions d’utilisation n’étaient pas particulièrement défavorables.
Midges.
Sans doute un truc qui peut être vu sur place en demandant des conseils aux locaux. On y est allé « hors saison » pour les midges mais elles étaient quand même là à Kinlochleven. et je peux au moins dire que je ne souhaite à personne une attaque de midges quand vous démontez votre tente. Il y a 4 grands axes de réflexions pour échapper aux midges
- Choisir une période sans midges (elles sont là de fin mai à septembre)
- Se protéger en portant des vêtements longs, des gants et un chapeau de type apiculteur
- Utiliser des répellents. Je n’y suis pas du tout favorable, on connaît rarement tous les effets secondaires de ce genre de chimie
- Choisir les bons endroits pour planter sa tente en sachant que les midges n’aiment pas les courants d’air.