Dans la descente je craque, je n’en peux plus, elle est interminable, on n’en voit pas le bout, souvent la descente remonte, c’est épuisant, tout le monde me double. Je m’arrête au bord d’une rivière, je n’y crois plus.
Je touche le fond mentalement dans cette descente. Je me dis que je suis une merde, que je n’ai réussi The Spine que parce que j’ai eu beaucoup de chance, que jamais je ne pourrais faire la PTL avec Manu et Domi. C’est un peu l’enfer.
Ceci est un extrait de la fin de ce récit de mon expérience sur le TOR des géants un course de 356 km et entre 24.000 et 30.000m de dénivelé dans le val d’Aoste en Italie.
Voyage
Mon voyage en val d’Aoste avait bien commencé avec Mathilde de Blablacar, la super rencontre d’une jeune fille qui partait s’installer dans les Alpes avec le projet de devenir accompagnatrice de moyenne montagne. Elle a interviewé Jasmine Paris, la première du dernier Spine. En belle randonnée de plusieurs jours elle me dit que le Tour de la Lauziere en 4 jours c’est super et pas difficile. Elle a aussi un blog pour expliquer sa démarche à ses proches.
Chamonix
Thibault et Avelaine me reçoivent chez eux, je dors extrêmement bien dans leur salon. Ils me déposent à la gare routière tandis qu’eux partent faire une grande voie dans la montagne.
Courmayeur
Café et canello con crema dans un bar où j’avais déjà fait une pause lors de l’UTMB. J’adore l’Italie depuis longtemps, je me souviens de ma première visite à Courmayeur, c’était il y a presque 40 ans lors du Tour du Mont Blanc en randonnée avec feu mon père. Ça a bien changé, c’est beaucoup plus calme.
Je pense beaucoup à mon abandon très prématuré sur le dernier Legends 250. Je crois que c’était un problème de fatigue. Pour me motiver je pense à l’extraordinaire rencontre avec Dima. C’était à Tann Hill, dans le pub le plus haut d’Angleterre. Au milieu de la nuit, avec du blizzard dehors, de la neige jusqu’au genou et un moment très compliqué avec mon buddy Phil. On avait même les fameuses snow balls, des amas de neige glacées au bout des lacets. Dans le pub il y avait un feu de cheminée, Dima était là, j’étais extrêmement heureux, on en était à 3 jours sans dormir. J’étais extrêmement heureux de faire partie de cette affaire. Tout le monde était épuisé. Dima était là et me voyant il m’a dit, en substance, que vu mon air heureux, je ne devais pas en être à ma première expérience dans ce genre d’aventure. Ce n’était pas vrai du tout, c’était la première fois que je partais pour plus de 2 nuits blanches d’affilées, j’avais vraiment l’impression d’être en territoire inconnu à Tann Hill. Heureusement, j’ai revu Dima plus tard dans la course. On avait de la neige jusqu’à la ceinture, j’ai couru comme un chien fou parce que c’était quand même censé être une course. Dima m’a dit que j’étais bien un français, que j’accordais trop d’importance aux mots. Il m’a aussi parlé de Sartres et de Camus. Il avait du les étudier lors de son enfance en URSS. Ce que Dima m’a donné pendant The Spine c’est un énorme sentiment d’appartenance, l’impression d’être chez soi dans ce genre d’affaire. Il m’a d’ailleurs parlé du Tor et c’est de lui que je tiens ce désir particulier de me confronter à ce voyage. C’est mon objectif pour ce Tor, ressentir le sentiment d’appartenance, il ne faut pas que je craque dans les premiers jours et après ça devrait aller.
J’espère revoir Dima à la fin de l’affaire, lui est là aussi mais sur une course dingue, le Tor des Glaciers, seulement accessible aux meilleurs des 9 derniers Tors. On va se boire un ou deux whisky avec nos vestes de finisher. Cela va être mémorable.
J’ai prévu de bivouaquer à la belle étoile comme j’avais fait cet été au tour des Écrins et de laisser mes affaires de bivouac à une consigne à Courmayeur. Le problème est qu’il n’y a pas de consigne, ils me disent que normalement on laisse ce genre d’affaires dans sa voiture ou dans une auberge. Coup de stress pour moi. Le sac de base vie est très grand, j’essaie d’y transférer toutes mes affaires, ça marche à peu près sauf pour mon matelas qui est très encombrant. Le problème aussi est que tout est alors très tassé et peu accessible. Finalement je m’arrange avec Fred, un breton avec qui j’ai sympathisé, il prend mes affaires dans son fourgon et mon sac de vie est maintenant moins bourré.
Au briefing ils nous disent qu’il gèle à 2200m d’altitude et que prévoir de garder ses crampons avec soi toute la semaine est une bonne idée. On fait ce qu’on veut, ils semble qu’il n’y aura pas de contrôle de sac et aucune obligation. Ils insistent pour dire qu’on est responsable de nous même.
A la pasta partie je me retrouve à une table 100% française. Je vais saluer Mark Caldwell du Spine à une table voisine, son sourire fait plaisir à voir. Les pâtes sont délicieuses et la conversation agréable.
Je ne dors ni très mal ni très bien, le ciel est étoilé par moment. J’ai trouvé un coin dans une pâture à 100m de la base de départ. Il se met à pleuvoir, je me glisse sous la bâche. J’espère que toutes mes affaires ne seront pas trempées le matin.
Le matin je me prend un bon café italien et un croissant au bar de la salle de sport. Je me souviens que cet endroit était le lieu du départ de la TDS et que j’y avais déjà pris un café que j’avais beaucoup apprécié. La vie est belle.
De Courmayeur à Valgrisenche
En arrivant au départ je reconnais Hendra, un malais extraordinairement déterminé. Il nous avait fait peur, avec Phil, lors du Spine. On avait rebroussé chemin, après l’avoir dépassé avant Tann Hill, pour nous assurer qu’il allait bien. J’avais accompagné Phil et cela avait scellé notre petit couple. Plus tard, il nous avait sauvé sur Cross Fell avec sa frontale extraordinaire, une Lupine, les gps ne fonctionnaient pas bien, il faisait extrêmement froid et un vent terrible balayait le sommet, il avait réussi à repérer des traces dans la neige et nous avait guidés jusqu’au fameux noddle bar du Spine.
Sur la ligne de départ du Tor nous sommes un petit groupe de 4 français, il y a Jean Paul Aujard qui a déjà fait la PTL, Frédéric Doyen, un breton qui a déjà fini plusieurs fois le Tor et Pascal Albert un gars de l’est.
La course se divise en sections d’environ 50 kilomètres. Chaque section est marquée par une base vie où nous retrouvons notre sac de délestage. Il y a plein de ravitaillements entre les bases vies. On peut y dormir parfois mais c’est limité à 2 heures.
On est assez bien placé dans le sas de départ et on n’est pas gêné quand le chemin devient un monotrace pour une première belle montée. J’ai très peu de souvenirs de cette première journée, sauf qu’au premier col, le col de l’Arp, on est dans la neige, c’est gai. Mes statistiques indiquent une arrivée à la première base vie de Valgrisenche en 12h18 et que j’y suis resté 1h20. J’ai essayé de dormir dans un dortoir mais ça n’a pas marché et je n’ai pas traîné.
Un gars sur le parcours m’a expliqué que les étapes paires étaient faciles et les étapes impaires très compliquées.
De Valgrisenche à Cogne
En quittant Valgrisenche, j’ai une belle avance sur la barrière horaire, je suis très confiant.
Il y a 2 cols majeurs à franchir ce jour là, le col Entrelor à 3002 mètres, ensuite on redescend à Eaux-Rousses avant de gravir le col Loson (3296m).
La montée vers l’Entrelor est interminable, j’essaie de garder un bon rythme mais mes cuisses se mettent à me brûler d’une manière que je n’avais jamais ressenti. Je ne suis pas aussi régulier que je le voudrais dans cette montée.
Au ravito de Eaux-Rousses je suis rejoint par Alexandre, rencontré sur le dernier Legends 250. Il a des chaussures Hoka super costaud pour la montagne et avec une petite guêtres qui empêche les petits cailloux d’entrer, il en est extrêmement content. Il a décidé d’abandonner, je lui suggère de faire une petite sieste avant de se décider mais il est déterminé. On se grille une clop et je repars.
La montée vers le col Loson est très dure pour moi. Je fais un bout de chemin avec un belge mais je n’arrive pas à le suivre. C’est un peu la berezina. Je n’arrête pas de faire des poses. Je me dis que je ne vais jamais y arriver et que même si j’y arrive je pourrais bien être incapable de redescendre. Je sens venir l’abandon mais je m’accroche.
A un moment, je casse un de mes bâtons TSL. Ça n’arrange pas mes affaires.
Il fait très froid, heureusement j’ai mon équipement du Spine avec moi et, en particulier mes gros gants d’hiver.
Peut avant le col j’enfile mes crampons pour passer dans la neige.
C’est un peu un miracle, que j’atteigne ce terrible col Loson.
Je suis encore en short, je suis gelé, on parle de température de -10 ressenti.
Juste après le col, il y a une cabane hélitreuillée avec des bénévoles qui nous servent du thé chaud. Personne n’y traîne mais moi si, j’entre dans la petite cabane pour me réchauffer. Les bénévoles sont très sympa avec moi. J’enfile le collant en polaire que j’ai dans mon sac et je traîne le plus longtemps possible dans ce lieu un peu chauffé.
La descente mène à la base vie de Cogne, j’ai hyper mal aux cuisses, elles sont tétanisée. J’ai spécialement mal aux adducteurs. Ceux à qui j’en parle me disent tous que c’est la même chose pour tout le monde. Je ne les crois pas mais je vois ce qu’ils veulent dire et ça me rassure un peu. De toute façon, j’arrive encore à avancer alors je continue.
Je me dis que je vais sans doute devoir abandonner mais que tant que je peux encore mettre un pied devant l’autre alors je continuerai. Pour augmenter mes chances de réussite je vais voir si je peux me faire masser à la base vie de Cogne.
Dans la descente je fais un bout de chemin avec Davide, un italien. C’est très agréable pour moi de parler un peu en italien. La descente est interminable, surtout sur la fin. Le chemin est dallé de pierres blanches sur des kilomètres. Je suis trop lent, j’encourage Davide à partir devant. Le premier village que l’on atteint n’est pas Cogne, il y a encore quelques kilomètres de bitume. Je n’avance pas, plus c’est facile, plus je perds de temps, c’est nul.
J’ai de la chance, pas d’attente au massage et même 2 masseurs pour moi, un pour chaque jambe. Je ne m’y attendais pas, c’est hyper efficace, un massage très profond, les gars sont ravis quand ils trouvent un coin qui me fait mal. Moi aussi je suis ravi, je sens que c’est le truc qu’il me fallait. Je complète ce traitement par un programme de 2 heures de sommeil mais après 1 heure d’un sommeil profond je me réveille et repars. C’est dingue cette capacité de rester dans la course même quand on dort. Avant j’avais peur de ne jamais me réveiller si je m’endormais pendant une course, maintenant je sais que c’est plutôt le contraire, je n’arrive pas à dormir plus d’une heure.
De Cogne à Donnas
Lorsque je quitte Cogne, je suis avec Pietro, un gars qui fait partie des 4 qui ont fait l’édition 0 du TOR. Ils ont validé que l’affaire était jouable. Il connaît bien la région, c’est un compagnon assez peu prolixe. On boit un expresso offert par des habitants à la sortie de Cogne. Il ne va pas très vite, ça me va bien.
Au premier ravito, il trouve qu’il ne va pas assez vite et qu’il faut qu’il dorme.
Je fais ensuite un bout de chemin avec Marc, un français qui travaille à la city de Londres. On parle taux d’intérêt, du futur discours de Mario Draghi, du Brexit, c’est très intéressant, malheureusement encore une fois je ne vais pas assez vite, et pourtant c’est une montée qui devrait être mon point fort et j’arrive seul au point haut du jour, la Finestre de Champorcher à 2826 mètres d’altitude. Ensuite il y a une très longue descente jusqu’à la base vie de Donnas.
Dans cette descente facile je me traîne, je me fait dépasser par plein de monde, et pourtant ils ne courent pas. J’ai très très mal à mon tibia droit. J’ai eu une infection là lors de la grande traversée de la côte d’opale en juillet. C’est certainement psychosomatique mais ça m’handicape vraiment. Encore une fois, plus c’est facile, plus je perds de temps. Mentalement je suis passé en mode randonnée dans cette descente, je cueille des framboises, je me régale de la traversée de petits villages abandonnés, le final est un calvaire, la distance parcourue me semble 3 fois plus longue qu’elle ne l’est en fait et à la fin, quand on atteint la ville, ce n’est pas encore fini car la première ville qu’on traverse n’est pas Donnas mais Hône et ensuite on passe dans Bard, un très beau village médiéval.
A Donnas, je consulte le médecin de la base vie pour mon infection dans le tibia. Il n’y crois pas, me donne un gramme de paracétamol et me dit que je peux continuer. Au massage il y a une heure d’attente alors je passe mon tour. Je quitte Donnas avec une encore bonne avance sur la barrière horaire. Je sais que le morceau suivant va être costaud.
De Donnas à Gressoney
Il fait doux, la montagne est agréable. Très longue montée dans un chemin empierré, je cueille une délicieuse grappe de raisin noir dans un verger.
Au premier ravito, à Perloz, c’est la fête au village, un petit orchestre joue de la musique traditionnelle, le ravito est plein de choses différentes de d’habitude, c’est génial.
Je fais un bout de chemin avec Jossef, un jeune piémontais très sympa, on parle en italien, encore une fois je perd ma stamina dans cette montée qui devient interminable, le premier refuge n’arrive pas, je perd Jossef, toujours le même scénario un peu déprimant.
Dans un petit hameau, une fille sors des courses de sa voiture au milieu de la nuit. Elle est toute jeune, très mignonne et est vêtue d’un remarquable collant noir orné de pierres synthétiques bleues. Elle m’invite à boire un café, j’hésite, je suis en course quand même, mais une invitation d’habitant, cela ne se refuse pas. L’accès à sa maison est incroyable, il faut passer sur un mur entre 2 jardins remplis d’orties, il y a un côté cour des miracles dans cette affaire. C’est presque une tanière qu’elle habite. Après ce parcours du combattant on atteint une petite cour, à l’étage sa chambre et en bas la pièce de vie, l’escalier qui relie les 2 étages est externe. Son café est délicieux, elle me propose même une part d’un gâteau qu’elle a fait elle même. Elle travaille dans un restaurant, je ne comprends pas tout ce qu’elle dit. Le moment est charmant, je repars.
J’atteins finalement le premier refuge. Il y a là un gars très sympa et accueillant, malheureusement tous les lits sont pris. Il me parle de 30 minutes d’attente. Ça m’embête, j’ai très envie de dormir. Je vais quelques minutes dans la tente de ravitaillement et alors que je m’apprête à repartir mon gars me dit qu’un lit vient de se libérer. Il est content de m’annoncer ça et moi de l’entendre. Les arrêts sont limités à 2 heures en dehors des bases vies. Je demande donc 2 heures. Il m’amène à une tente très froide avec 3 lits de camp. Je me couche tout habillé sous une couverture. Au bout d’une heure, l’urgence de la course me réveille et je repars très bien reposé. Je salue mon hôte et go.
La montée vers le refuge Coda, dans la nuit noire est très longue et épuisante, mon sommeil ne m’a pas apporté beaucoup d’énergie.
Le jour se lève dans la descente, mais pas mon énergie, il y a plusieurs « petits » col au programme de la journée. Je suis quand même relativement confiant, tant que j’avance, cela devrait aller. Je me repose quand même trop souvent pour admirer le paysage.
A un des ravito, on m’annonce 6h d’avance sur la barrière horaire, cela m’étonne un petit peu, je pensais que j’en avais moins, je continue de prendre mon temps.
Au refuge Barma on me dit que ça va être chaud d’atteindre Gressoney dans les temps. Il me reste environ 12h pour l’atteindre. Cela me fait l’effet d’une douche froide, je met alors les bouchées double pour ne pas me faire sortir.
J’ai la pêche, je ne veux pas être éliminé, je ne perds pas de temps jusqu’au col de Marmontanna ni ensuite vers le col de Crenna Dou Leui. Je double plus que je ne me fais doubler dans cette partie. C’est très dur quand même.
Par contre je commence à avoir du mal à garder ma stamina pour gravir le col della Vecchia et une fois arrivé je m’engage sans grande énergie dans la descente vers Niel.
Dans la descente je craque, je n’en peux plus, elle est interminable, on n’en voit pas le bout, souvent la descente remonte, c’est épuisant, tout le monde me double. Je m’arrête au bord d’une rivière, je n’y crois plus.
Je touche le fond mentalement dans cette descente. Je me dis que je suis une merde, que je n’ai réussi The Spine que parce que j’ai eu beaucoup de chance, que jamais je ne pourrais faire la PTL avec Manu et Domi. C’est un peu l’enfer.
Quand j’arrive à Niel je n’ai pas le moral, j’ai décidé d’abandonner, je fais une petite sieste affalé sur une table. Je préviens Marie et Manu de mon intention d’abandonner. Manu me demande de l’appeler. Il me dit que si j’arrête comme ça, je vais beaucoup le regretter, il me suggère de tenter d’atteindre Gressonney dans les temps et que, même si je n’y arrive pas mon amour propre sera moins abîmé que si j’arrête sans raison.
Je me renseigne, d’après un gars il ne reste que quelque chose comme 13 ou 17 km. Une montée de 700m et une longue descente facile à courir. J’ai 4h30 pour cette affaire, facile.
Je suis reboosté, je pars plein d’énergie. Jusqu’au pied du col Lazoney la montée est tranquille, le col est plus dur à gravir que je n’aurais cru, on croit souvent l’atteindre mais il est toujours un peu plus loin, au col j’y crois encore un peu, il y a un beau plateau un peu marécageux, ça descend en pente douce, j’essaie de courir mais je n’y arrive pas, le chemin est trop étroit pour j’y cours à l’aise. J’adopte un bon pas de marche.
Quand j’atteins le ravito de Lòò je sais que c’est foutu. Je dors sur la table, quand je me réveille je sors pour vomir car je suis tout barbouillé, les gars me disent que je dois partir, qu’ils vont fermer le ravito, que l’endroit est inaccessible en voiture et qu’il faut que je termine tout seul.
Il reste plusieurs kilomètres de descente sur un genre de chemin muletier très désagréable. J’avance à 1 kilomètre par heure, j’observe les animaux qui se promènent sur le sol, c’est la nuit, il y a plein d’araignées de toute sortes, je tombe même sur un petit scorpion en balade.
J’atteins Gressoney avec environ 2h30 de retard sur la barrière horaire, j’ai mis environ 7 heures depuis Niel. Je suis quand même bien content d’avoir suivi les conseils de Manu et d’avoir continué tant que c’était possible. Je me rassure en me disant que 200km et 15.000m de d+ ce n’est quand même pas ridicule. Voilà, c’est fini, mais ce qui est bien c’est qu’au même moment où je m’arrête, je sais que je reviendrais.
Permaliens
Salut Yann,
je lis ton beau CR aujourd’hui, on a démarré ensemble (dans la neige c’est moi devant et à La Thuile on rentre ensemble (tout comme à Rhèmes d’ailleurs).
Entre temps j’ai fait 1/2 tour après le ravito pour essayer de retrouver ma Gopro (sans succès et perte de 45′)
La suite c’est mieux passée pour moi (dossard 1708) et j’ai terminé dans un bon état physique et mental, ce que je n’espérais pas pour une première (moins de vécu que toi, 140 km max jusqu’ici )
Chaque course sa vérité, et je pense que quand on ne sait pas où on va, on met toute la concentration et petits détails de son côté, ça peut expliquer ton coup de pompe, tu n’étais peut-être plus dans cet état d’esprit, ou pas assez…
Si j’avais à la refaire (je ne le souhaite pas, peut-être le SPKS 360 ?) il faudrait conserver cette humilité et fraicheur face au défi qui se présente, c’est toute la difficulté!
Bonne chance pour la suite
Cordialement
Yannick
Permaliens
Merci Yannick pour ton commentaire. Je suis content pour oi que tu ai fini le fameux voyage. J’ai essayé d’y retourner en 2020 maois je n’ai pas été tiré au sort.