Manu m’avait offert un dossard pour le trail hivernal du Mont Saint Aubert que je n’avais encore jamais fait et c’est vraiment un beau cadeau que d’avoir la chance de courir ce trail.
Le Mont Saint Aubert, on connaît par cœur parce qu’on y va presque tous les week-ends mais le jour du trail on découvre plein d’endroits merveilleux, des sous bois inconnus, des valons brumeux, des traversées de ruisseaux sauvages et comme il y a 30 kilomètres, il y a aussi une boucle qui s’écarte du mont. Peu de dénivelé sur cette boucle mais elle est super aussi, une église très jolie, des petits châteaux et des fermes fortifiées. Le tout presque toujours les pieds dans la gadoue. C’est le paradis des traileurs.
C’est déjà le parcours du combattant pour avoir le dossard. Il faut être devant internet quand les inscriptions sont ouvertes car une heure après, les quelques centaines de places disponibles ont toutes trouvé preneur. Encore un truc pour lequel je peux remercier Manu.
Départ sur la place de l’église du Mont Saint Aubert. On attend le dixième coup du clocher avant de partir. Dans le brouhaha, personne n’entend ce dixième coup mais on part quand même.
Parcours bien foutu au départ. Le chemin est assez large pour que le peloton s’étire et que chacun trouve sa place.
Première partie très « technique » avec des montées et des descentes dans les sous bois. Difficile de quitter la trace car sur les bords il y a des ronces. Manu est bien meilleur que moi sur ce terrain. Je me fais pas mal doubler et Manu m’attend très souvent. Il apprend à patienter pour le Tor des Géants qu’il veut qu’on fasse ensemble.
Dans la deuxième partie c’est plus roulant, des prairies, des sous bois boueux et des beaux paysages. Un bénévole nous annonce 125 èmes. On se dit que le top 100 est à notre portée. On augmente beaucoup notre vitesse moyenne depuis le début. Dans la boucle plate dans le bois boueux on ne lâche rien, on surfe dans la gadoue, on franchit tout en souplesse, on double un tout petit peu, Manu ne doit plus m’attendre . C’est l’euphorie, on se sent très fort à deux.
Grande descente dans une prairie, je pars à fond, Manu me rattrape sans peine dans les descentes, mais en bas, il n’est pas là, je sais déjà que quelque chose ne tourne pas rond. Il a des crampes qui l’empêchent d’avancer.
Ensuite c’est la misère. Manu me propose de finir à mon rythme mais ça ne m’intéresse pas du tout. On va finir ensemble et puis c’est tout. Il ne reste que 10 bornes. Il a été pas mal malade la semaine précédente et à un certain moment il capte qu’il a des crampes parce qu’il est déshydraté. Je lui propose ma flotte mais il me dit qu’il en a encore. Il me dit qu’il attend le ravito pour se refaire en flotte. Je pose alors une autre question « as tu encore de l’eau dans ton bidon ». Il me répond que non. Je l’oblige alors à prendre mon bidon encore à moitié plein. Je m’en veux beaucoup de n’avoir pas compris le problème plus tôt.
Après le ravito on repart tranquillement. On ne double pas beaucoup mais au moins on ne se fait plus doubler. Manu me fait encore des histoires avec la déshydratation. Je lui repose la bonne question et il finit avec mon bidon.
La fin du parcours est super. C’est un mur juste en dessous du parking où se gare habituellement le dimanche matin. On attaque ce mur avec encore plein d’énergie. Après c’est l’arrivée, le selfie des finishers, une bière bien méritée et retour à la maison.
Grand merci aux bénévoles, aux propriétaires qui nous ont permis de passer dans des coins sublimes et encore à Manu pour ce cadeau d’anniversaire.
Juste une phrase pour tout résumer au niveau matos. Je suis parti en Lafuma Speedtrail V300 et elles ont été très bien, manu était en Cascadia 9 et il n’a pas encore lu mon test des Cascadia 10. Les Speedcross auraient été un bon choix surtout que ce n’était pas aussi gelé et dur que ce à quoi on s’attendait.
Permaliens
Debutant… voila ce que je retiens de ma performance et de mes erreurs.. merci a toi a Yann de m avoir soutenu, supporté pendant les 10 derniers .
content que ce petit parcours t a fait vivre