L’Origole est une course très compliquée et respectable mais cette année pour moi et Manu c’était surtout une bonne occasion de se préparer à The Spine. Les conditions sont comparables : de l’autonomie, du froid, de la nuit, des kilomètres…
Cette année je ne suis pas allé au bout et en partie c’est à cause de The Spine car d’une part je crois que j’avais déjà appris pas mal de choses pour l’Angleterre dès la fin de la première boucle et d’autre part je n’ai pas eu envie de mettre mes dernières forces dans cette bataille.
Voici donc un point matos sur cette expérience Origole.
Lumière
L’Armytek Wizard V3 aura été parfaite.
- Je n’ai quasiment utilisé que le mode 100 lumens et c’est bien assez pour « foncer » à 8 km/h dans les bois des Yvelines.
- Au début on doit adapter sa vue à cette lumière mais c’est vraiment bien suffisant.
- Parfois des gars avec des frontales à fond qui arrivent de l’arrière sont un peu gênant mais rien de grave.
- La lumière jaunâtre de l’Armytek ne pose pas de problème dans la durée, je ne peut pas pour autant affirmer que c’est vraiment plus confortable que la lumière blanche.
- J’ai remarqué que Manu éteignait son Armytek quand il y avait de l’éclairage public, mais pour moi c’est beaucoup plus simple de ne toucher à rien. On n’est pas fait du même bois avec Manu…
Veste Goterex
Même s’il n’y avait ni vent ni pluie, je suis parti avec ma belle veste Goretex Millet Trilogy qui revenait du SAV suite à la sortie confrérie dans les Weppes du Sud. En dessous je n’avais mis qu’une petite couche en mérinos à manche longues. Cette association était parfaite, je retiens qu’il ne faut pas trop se couvrir même quand on a peur du froid.
Sac à dos
Je suis parti avec mon OMM 32 litres que j’ai acheté pour remplacer mon OMM 25 volé l’été dernier et que j’ai utilisé en particulier pour faire la Rota Vicentina cet été. Comme on m’a aussi barboté mon sac sac frontal OMM Trio Map Pouch qui s’adapte sur le sac et permet de stocker de la bouffe et des bricoles facilement accessibles j’ai utilisé une vielle ceinture ventrale Camelbak et le résultat n’est pas concluant du tout. car la poche n’est pas bien accessible. La poche principale qui contenait auparavant une poche à eau est particulièrement compliquée à utiliser.
Je suis bien content d’avoir essayé ce truc. Ça avait l’air pas mal comme ça mais je vais éviter pour The Spine.
Il va falloir que je trouve mon système pour la poche de devant.
Porte gourde
J’ai enfin trouvé le must pour transporter des gourdes de 750 à 800 ml sur les bretelles d’un sac à dos : les porte gourde Camp. Ces trucs sont vraiment super, super facile à installer et très pratique en utilisation. Avec une gourde Raidlight à pipette la pipette arrive un peu trop haut mais ça reste utilisable. Pour des gourdes sans pipette, c’est très bien aussi car la gourde est très facile à remettre grâce à la large ouverture bien adaptée.
Pour le porte gourde j’en ai testé toute une pleine bance : OMM, inov-8, Trepass, raidlight…
Risque de gel à compenser avec gourde dans le sac à dos et aussi sans doute moins de risques avec une gourde sans pipette.
Gants
Alors là un truc vraiment important pour moi. Avec mon syndrome de Raynaud auto diagnostiqué j’ai des mains inutilisables en hiver et c’est bien embêtant pour un bazar comme The Spine. Sans main, impossible de s’alimenter, impossible de pisser, impossible de retirer son sac à dos, impossible d’ouvrir une fermeture éclair… En fait sans mains , impossible de faire The Spine sauf à tenter le coup sans s’alimenter et sans rien faire d’autre que de mettre un pied devant l’autre. Je ne suis pas loin d’être prêt pour cette approche mais je reste ne vais sûrement pas franchir ce dernier pas.
Cela dit sur les gants j’ai appris pas mal de trucs intéressants pendant cette Origole :
- Mes gants Camp G Hot Dry sont vraiment super.
- Il sont un chouia trop petits et quant j’ai les doigts gonflés par Raynaud ils sont très difficile à enfiler.
- La sangle élastique censée aider à les enfiler est de peu d’utilité.
- Je n’ai pas eu les mains trempés avec. Il se pourrait qu’ils soient vraiment bien respirant.
- Des gants c’est mieux que des moufles pour la préhension mais finalement je n’ai pas réussi à ouvrir une fermeture éclair avec et donc l’intérêt de l’usage des doigts n’est pas encore absolument évident.
- Pour The Spine ce serait bien de partir avec plein de possibilités sur cette question. Je vais probablement partir avec avec ces gants Camp, des gants à membrane Goretex Lafuma, des gants en polaire high loft Millet et aussi des moufles en membrane très lourde de Millet.
- Retirer ses gants, faire ce qu’on à à faire, remettre ses gants. Vous ne pouvez pas imaginer comme ce cycle est éprouvant pour moi. J’ai tendance à le simplifier en ne retirant pas mes gants mais c’est aussi un bon exercice qui active la circulation sanguine dans les doigts.
- J’ai déjà capté un truc sur lequel je reviendrais : autant Manu fait de l’ultra une question de contrôle autant j’en fait une question d’abandon. C’est incroyable qu’on arrive à se trouver « some common ground ».
Chaussures.
L’Origole m’a permis de tester des Cascadia 11 de la taille d’au dessus de ma taille habituelle car je me suis rendu compte que c’était mes petits orteils qui trouaient le mesh des Cascadia.
Avec des chaussures plus grandes le pied flotte un petit peu si on y prête attention mais j’ai assez vite oublié cette histoire.
Conclusion pour les chaussures ce seront bien ces Cascadia que je vais embarquer pour The Spine.