Cet été j’ai passé 3 semaines dans les Alpes, à faire de la randonnée, en dormant dans un bivvy bag, c’était super. Après avoir fini mon Tour des Écrins au Bourg d’Oisan, j’ai trouvé un Blablacar qui repartait de Saint Jean de Maurienne. Il me restait une petite semaine pour traverser les Cerces, voici le récit de cette randonnée.
J1 Le Monêtier-les-Bains – refuge du Chardonnet
Après avoir fait du stop entre le Bourg d’Oisans et le Monêtier les Bains avec une charmante conductrice, je demande à Lolo travel une réservation pour un repas au refuge du Chardonnet, normalement ce n’est pas trop loin et j’ai tout le temps pour y arriver.
Je voudrais avoir une carte cette fois ci et je dois attendre que les magasins ouvrent. Finalement j’ai ma carte à 15h45 et il me reste donc 3h pour atteindre le refuge à l’heure du repas.
Je décide de commencer par un petit sentier qui passe par le Puy Jaumar, un tout petit village abandonné. Le chemin est très peu pratiqué et je finis par me perdre dans une sorte de garrigue épineuse. Je perds un temps fou sur un joli coteau avec une cheminée de fée. J’atteins finalement le tracé du GR50 ou 57. C’est roulant, je me met à courir.
J’essaie d’aller le plus vite possible dans la montée vers le col des Terres Noires, je respire vite pour oxygéner mes muscles, ça fonctionne bien, je ne m’arrête presque jamais pour récupérer mon souffle. Je suis content de cette nouvelle technique découverte que je compte réutiliser pendant le Tor.
J’atteins le col vers 18h40. Il me reste 20 minutes pour une descente de plusieurs kilomètres. Le col est très beau, je rencontre un chamois et son petit qui courent dans un pierrier. C’est très beau. Il paraît que ça aurait pu être des bouquetins car les femelles n’auraient pas de cornes.
Je cours dans le schiste et patatras, je fais un vol plané et me retrouve in extremis sur le lacet d’en dessous. Je l’ai échappé belle je crois, la pente était sérieuse. Mon coude est tout éraflé mais plus de peur que de mal.
Je continue de courir avec juste un petit peu moins de confiance et finalement j’arrive au refuge juste au moment où la soupe arrive sur les tables.
Le repas au refuge du Chardonnet est très très bon, le bœuf Thaï en particulier est un vrai régal.
La conversation est sympa sans être exceptionnelle. C’est justement pour avoir de la compagnie que j’ai choisi de manger dans un refuge.
12,5km 1365m d+
J2 refuge du Chardonnet – refuge des Drayères
Orage sur mon bivouac au réveil. Je m’en sors pas trop mal pour faire mon paquetage sous la bâche. Tout n’est pas trempé mais tout est un peu humide. Dans la nuit j’ai entendu des détonations. J’ai cru que c’était des éboulements mais le bruit était bizarre. En fait c’était un canon pour faire peur aux loups, il m’a cassé les oreilles et je l’ai vu dans la montée vers le col du Chardonnet. Je me demande si c’est vraiment efficace contre les loups.
Je commence par le col du Chardonnet, je n’ai pas la pêche, il pleut un peu, je m’inquiète du faible niveau de mes power bank. Le paysage est très beau, les Écrins dans le lointain.
J’attaque ensuite le col de Ponsonnière. Pas mal de petits lacs dans le coin. Il fait trop mauvais pour envisager une baignade.
Au col de Ponsonnière il y a moyen de faire un crochet pour aller gravir le grand Galibier, un sommet à 3228m d’altitude. C’est 17km aller retour, il ne fait pas beau et je n’ai pas la pêche, je passe mon tour.
Après, encore un petit col, c’est le col des Cerces. C’est très beau, la pointe des Cerces, à droite du chemin est majestueuse.
Au seuil des Rochilles une vieille borne frontière marque une ancienne limite territoriale, croix de Savoie d’un côté, fleur de lys de l’autre. La Savoie était un royaume indépendant jusqu’en 1860.
Je m’arrête aux sources de la Clarée pour déguster une rondelle de saucisson au bord du lac. Je découvre, caché dans le paysage, un ouvrage de la ligne Maginot, c’est l’ouvrage des Rochilles , il est si bien câché que j’ai vraiment failli ne pas le voir. Je pense à mon grand père qui a fait son service militaire dans les Alpes dans les années 30, il s’occupait des mulets, peut-être qu’il est venu ici ? Je pense aussi à Dino Buzzatti qui a raconté l’histoire d’un fort au bout du monde.
J’arrive très tôt au refuge des Drayères. Il fait encore beau, je sors mon sac de couchage pour le sécher un peu. Il se met à pleuvoir, je décide de dormir au refuge où j’avais déjà réservé le repas.
Tandis que je sirote une très bonne bière en terrasse, un groupe de randonneur arrivent. Le genre posh dans la soixantaine, ils sont accompagnés d’un guide, l’une des vielles sort une blague très nulle, personne ne rit, elle répète sa blague, pensant sans doute que personne ne l’avait entendue, personne ne rit, elle la répète une troisième fois, même résultat… Je plains la guide, un métier de rêve au service d’idiots, le métier reste-t-il de rêve ?
Je n’ai pas trop le moral, le refuge est plein mais je n’accroche avec personne. Le repas est bon mais pas exceptionnel. Je suis au bout d’une table avec des italiens taciturne, c’est triste, c’est triste aussi d’avoir rompu une série de presque 3 semaines de nuits à la belle étoile.
En plus il y a l’histoire des punaises de lit. C’est une grande nuisance dans les refuges. J’ai lu un article du Guardian sur cette affaire dans les refuges Suisses. Au Drayères, il faut laisser son sac à dos en bas et monter ses affaires dans un bac en plastique. La contrainte n’est pas insurmontable.
18,4km 1111m de d+
J3 refuge des Drayères – refuge des Marches.
J’ai bien dormi au refuge mais je me suis levé tôt. Ça me gratte, je me demande si ce sont les punaises de lit ou mes cicatrices de mon vol plané de la veille.
Je quitte le refuge à 7h sous un crachin du genre breton qui ne cessera de la journée. J’ai la pêche aujourd’hui, je monte assez vite au col des Muandes et m’engage sur la crête qui mène au Mont Thabor. Il fait très froid et il y a beaucoup de vent. Je traîne à décider de sortir mes gants du fond de mon sac et quand je me décide il est trop tard, je suis tout engourdi, je n’arrive pas à déclipser la lanière thoracique de mon sac à dos. Je met plusieurs minutes à essayer de réchauffer mes mains avant d’y arriver. C’est bien, c’est une petite aventure, il fait mauvais, on n’y voit rien mais je suis heureux. Quand j’ai réussi à récupérer mes gants une autre affaire est de rentrer les mains dedans. J’y arrive quand même et je vais les garder toute la journée. Je remercie Manu qui m’avait prévenu de m’équiper pour les pires conditions car il peut faire très froid en montagne, du coup j’avais pris des gants lourds mais chauds et étanche. Cela dit, la prochaine fois, il ne faudra pas que j’oublie de prendre des gants fins en polaire, c’est vraiment idiot d’avoir froid aux mains.
Le chemin que j’ai choisi est superbe, des passages sur une crête, un immense pierrier de pierres jaunes à traverser, des névés ou des bouts de glacier, un paysages martien de sable jaune. Je ne croise qu’un gars en cape de pluie qui a l’air bien à l’aise dans ce terrain. On papote un petit peu.
Arrivé à la chapelle du Mont Thabor il y a plein de monde, un groupe est là pour y célébrer une messe, c’est très bizarre, j’essaie d’entrer dans la chapelle mais des illuminés à genoux me font très peur, je décide de ne pas perturber la cérémonie. Le sommet est tout proche, j’y fais un aller retour dans les nuages, je n’y vois jamais plus qu’à quelques dizaines de mètres.
J’entame la descente sans demander mon reste. Mon idée est de déjeuner au refuge du Mont Thabor. Je voudrais du pain et du fromage pour réhabituer mon estomac aux nourritures acidifiantes, je crois que ça va me servir pendant le prochain Tor des Géants. Je reviendrai au régime paléo après la course. En fait ce sont les pâtes italiennes qui me font peur, je sens que je ne vais pas y couper et il faut que je m’y réhabitue. Je suis en train de réaliser l’entraînement parfait.
Le refuge du Mont Thabor est très accueillant. Ils ont une délicieuse stout de la brasserie Oé. L’assiette du Thabor est délicieuse aussi.
Il y a du réseau, je réserve mon repas au refuge des Marches et comme j’ai le temps je décide de passer par le col des Sarrasins.
Le chemin qui mène à ce col est superbe, des petits lacs, un beau paysage de montagne, le chemin est dallé, j’imagine les conditions de la réalisation de ce chantier. Peut être que c’était des esclaves ou des prisonniers de guerre qui ont déplacé toutes ces grosses pierres ? Les sarrasins exploitaient une mine dans la montagne. Du plomb argentifère, c’est la plus haute mine d’Europe. Ça m’intrigue aussi cette histoire de sarrasins dans ce coin là.
J’arrive plus tard que prévu au refuge des Marches, il y a là une famille hollandaise avec 4 jeunes enfants, le papa est malade, il est alité. Il y a là aussi 2 parisiennes, Anne et Mathilde, elles fument, nous sympathisons, c’est une de mes meilleures soirées en refuge. Anne, ou était-ce Mathilde, me parle d’énergie, des enveloppes d’énergie qui nous entourent. Elle dit que nos maladies proviennent de troubles dans ces enveloppes. Elle est allergique au gluten mais comme la bouffe que l’on sert aux végétariens est souvent pas terrible dans les refuges elle a préféré soigner son problème en travaillant sur son problème d’énergie. Maintenant elle peut manger normalement. Nous discutons aussi beaucoup du matériel de randonnée et de camping. elles se moquent de moi avec l’histoire de l’importance du zip sur un t-shirt en mérinos.
Pendant ce temps, si c’était avec Anne que je discutais, Mathilde nous dessinait et notait les phrases clefs de la conversation.
Phrases clefs :
- Tu vois Yann l’énergétique bon bah c’est le contact avec la nature, les marmottes, toussa…
- Ouais c’est génial le goût limonade
- Si tu respires dedans tu humidifie ton bazar
- Il faut un petit zip, c’est majeur. Mérinos, ma vie, mon œuvre.
Le repas est délicieux et Pierre, le gardien du refuge, nous parle de son métier. Il s’agit d’un gîte communal, il travaille en délégation de service public, il doit porter secours aux montagnards en détresse, ça le fait rire de nous dire ça. Une fois, il a accueilli un migrant venant d’Italie. Le gars a refusé de manger, a quand même accepté une soupe puis ensuite un repas, il avait un kilo de cacahuète pour survivre. Il a aussi refusé puis accepté une, puis 2 couvertures. Il est à Paris maintenant, ils sont encore en contact, une belle histoire.
Pierre nous parle aussi des loups qui sont de plus en plus nombreux dans la région. Ils ont le droit d’en tuer quelques uns en ce moment. Il y a un gars, le lieutenant de louveterie dont c’est le métier de chasser le loup. Le dernier qui est venu en a repéré un avec des jumelles infra rouge. Il n’a réussi à le tuer mais il l’a vu roder très près de tentes occupées par des randonneurs. Moi pour mes nuits à la belle étoile je ne m’inquiète pas trop. Je garde quand même mes bâtons près de moi quand je me couche.
Vraiment un chouette endroit, ce refuge des Marches, je regrette juste de n’avoir pas pensé à demander à Anne et Mathilde leur téléphone ou un moyen de rester en contact, si vous me lisez, les filles, lâchez un com, ça e ferait plaisir…
Il fait encore très mauvais, je décide de dormir dans un lit.
26,7km 2173m d+
J4 refuge des Marches – Poingt-Ravier
J’ai très bien dormi au refuge des Marches et je me réveille avec la lumière. Je traîne un peu pour attendre que Mathilde et Anne se réveillent pour leur dire au revoir.
J’avais prévu de passer par le Mont Coburne mais Pierre m’en a dissuadé, la liaison Valmeinier Valloire n’est pas intéressante, il m’a suggéré un itinéraire plus intéressant qui commence par le col des Marches.
J’attaque le col des Marches, très beau, comme toujours, la soirée de la veille m’a donné la pêche.
Dans la descente, je rencontre Lionel et nous faisons le bout de chemin jusqu’au refuge de Terre Rouge ensemble. C’est un gars du coin, il connaît les noms de toutes les montagnes du coin et aussi les propriétaires de toutes les petites cabanes de pierres qui s’égayent sur les plateaux. Ces cabanes servaient l’été quand les paysans de la vallée y faisaient monter leurs bêtes pour réserver les foins de la vallée pour la récolte. C’étaient les enfants qui gardaient les bêtes dans la montagne. Son père l’avait fait dans sa jeunesse.
Beaucoup de ces cabanes sont bien entretenues, beaucoup sont en ruine aussi. Lionel me parle d’un champion de kite surf de Hyères tombé amoureux de ce coin et qui en a fait rénover une dans un très haut alpage. Il trouve ça un peu ridicule. A quoi bon être propriétaire quand la montagne est si belle ? Quel est l’intérêt de se fixer dans une cabane inaccessible quand il y a tant à découvrir ? Je suis tout à fait d’accord avec lui, même si j’ai beaucoup aimé tous les été passés dans mon ancienne maison de Sicile.
Je déjeune au refuge des Terres Rouges et ensuite c’est le col du Pas des Griffes, je n’ai plus beaucoup d’énergie, je n’ai pas envie que mon périple se finisse.
La descente vers Valloire est assez longue mais agréable. Il y a des travaux dans la montagne, ils aménagent une nouvelle piste de ski. C’est n’importe quoi, l’absurdité de la poursuite de la croissance, faire croître le domaine skiable, saccager les alpages, ils ont pensé au réchauffement climatique et à la fin de la neige sous cas latitudes ?
A Valloire il y a un grand salon du 4×4. Quel contraste avec la paix de la montagne. Les 4×4 aménagés en camping car sont parfois extrêmement luxueux. C’est amusant à observer mais ça ne me fait pas rêver. Avoir pour loisir de brûler du pétrole ça m’étonne que ce soit encore autorisé, on interdit les sac en plastique sur les marchés et on autorise ces horreurs ?
Valloire est un joli village touristique au milieu d’une station de ski. Je préfère un pique nique dans la montagne à un mauvais restaurant. J’achète une baguette, un bout de fromage, un saucisson, un melon, une bouteille de Mondeuse et une barquette de tian de légumes pour faire bombance dans la montagne une dernière fois.
Je monte vers le Poingt-Ravier un petit hameau paisible sur un promontoire qui surplombe Valloire. Je m’installe là pour mon dernier bivouac à la belle étoile en montagne. Je suis heureux avec mon pique nique, j’engloutis tout.
29km 18510m de d+
J5 le Poingt-Ravier – Saint Jean de Maurienne
Il a plu un petit peu pendant la nuit, quelques grosses averses. Je suis passé sous ma bâche et j’ai bien dormi. Heureusement le matin il ne pleut pas et tout est même sec dans le campement.
Je pars direction le pain de sucre. Juste avant le pain de sucre je suis attaqué par une meute de 5 chiens, il y en a un en particulier qui est très hargneux. Je ne sais pas très rassuré mais je continue d’avancer. D’une cabane de berger un peu plus loin une femme me dit d’avancer sans crainte. Quand je passe devant sa cabane elle a disparu à l’intérieur, je la remercie quand même, elle sort sur le pas de sa porte et me dit que les chiens servent à sa protection. Elle est brune, assez jeune, assez mignonne, peut être italienne d’après son accent. J’aurais bien aimé qu’elle m’offre un café pour en savoir plus, c’était peut-être une bergère.
Après le pain de sucre, un genre de colline d’herbe, je descend vers Albanette. Une très jolie forêt de mélèzes. Albanette est un très joli hameau mais sans bistro. Je repars vers Albanne, le village suivant. Le chemin est très agréable, très ombragé le long d’un joli torrent. A Albanne ça se gâte. C’est dans une station de sports d’hiver. Il y a un bar mais il est fermé, je continue sur des kilomètres de tristes pistes de ski.
Je choppe quand même un très joli chemin qui abouti en dessous de la Casse Massion. Un genre de garrigue, des grosses pierres de moraine, en quelques mètres la station est loin, je fais une cure de délicieuses myrtilles. C’est très apaisant.
Arrivé sur la crête c’est très beau il y a des industries dans la vallée mais on peut aussi voir les fameuses aiguilles d’Arves. Le chemin continue sur la crête. J’ai un peu peur à un moment où il faut négocier un petit passage entre le vide et de grandes dalles de schiste.
Ça passe, je n’ai presque plus d’eau et j’espère en trouver à la cabane de chasseur. Il n’y en a pas, c’est ce que les anglais appelle un booty, un petit refuge ouvert à tout le monde mais non gardé. Je regarde sur ma carte locus si le chemin traverse un torrent d’ici Albiez-le-jeune. Malheureusement non. Tant pis j’économise le peu qu’il m’en reste en prenant de toutes petites gorgées.
Je commence à avoir très mal dans la cheville gauche, je desserre mes lacets mais rien n’y fait. Je trouve que cette douleur ressemble beaucoup à celle que j’ai eu à la fin des 210km de la grande traversée de la côte d’opale. Je boîte, la descente en devient longue et pénible.
Arrivé à Albiez-le-jeune je demande de l’eau à une femme qui est en train de restaurer un meuble. Nous papotons, elle me propose un café, j’accepte volontiers. Son mari sort de la cave, il me voit seul, à l’entrée de sa porte, il me regarde d’un air très mauvais avant que je ne lui explique la raison de ma présence. Je reste près d’une heure avec eux, ils connaissent très bien leur montagne, sauf le mont Coburne dont ils n’ont jamais entendu parler. On parle des randonnées qu’ils ont faites, j’ai l’impression d’appartenir à la communauté des randonneurs. Le sentiment d’appartenance est un sentiment que je cultive. Je passe un très agréable moment même si leur café n’est pas très bon. Ils me montrent les aiguilles d’Arves. Ils me montrent aussi Gargantua en train de dormir. C’est dessiné très nettement par les crêtes de montagnes à droite des aiguilles d’Arves.
Je repars et dans le village d’Albiez je tombe sur un panneau annonçant qu’une boutique de produits régionaux est ouverte. Elle n’ouvre que les jeudi de 16h à 19h. Il est 16h15, j’ai vraiment de la chance. Cette boutique est tenue par des bénévoles. Ce sont des vielles dames. Je suis très bien accueilli, elles m’offrent une bière, une délicieuse stout. On parle du pays et de la randonnée. J’y passe bien une heure. Je repars en ayant acheté un pot de miel des montagnes, un pot de pesto à l’ail des ours et un bol en terre émaillée bleu, j’aime bien les poteries et je n’ai plus qu’à descendre jusqu’à Saint Jean de Maurienne où j’ai mon départ en Blablacar de réservé alors c’est le moment de charger le sac à dos de souvenirs. Je regrette rétrospectivement de ne pas avoir pris plus de miel.
Le chemin vers Villargondran est très joli. C’est l’ancien chemin muletier qui coupe plein de fois les lacets de la nouvelle route bitumée. Je suis de plus en plus sur d’avoir un staphylocoque dans la cheville, je m’inquiète pour mon Tor des Géants dans 2 semaines. Cette descente est très pénible.
J’arrive au camping de Saint Jean de Maurienne. C’est fini.
27km, 142m de d+