Vendredi passé c’était l’assemblée générale de l’ACVA, mon club de trail. Les entraîneurs mettent en avant des sportifs particuliers et j’ai eu la surprise d’être choisi comme « traileur de l’année ».
Cette nomination m’a inspiré beaucoup de réflexions et en voici quelques unes.
- D’abord je suis très touché par cette reconnaissance. Elle me fait très plaisir, j’imagine que justement c’est la reconnaissance que j’apprécie spécialement.
- Je remercie particulièrement Olivier, notre coach qui fait un super boulot au club. Il nous donne la pêche, a toujours un mot d’encouragement pour chacun, créé chaque semaine une super séance d’entraînement chaque fois différentes malgré la misère de Villeneuve d’Asq du point de vue montagne. J’adore aussi son naturel profondément bienveillant.
- J’ai failli ne rien écrire sur cette reconnaissance car je crois que bien des gars du club méritaient plus que moi cette distinction. Je suis un des plus minable à l’entraînement, souvent derrière en train de papoter, je suis loin d’être le plus ancien du club. C’est bizarre cette reconnaissance, j’espère que personne ne considère qu’elle lui aurait mieux été qu’à moi.
- Être mis à l’honneur dans un club de sport (ACVA = Athlétique Club de Villeneuve d’Asq) me plonge aussi dans un abîme de perplexité. Alors que j’ai toujours revendiqué ne pas être sportif je dois peut être revoir ce que cela signifie pour moi ? Ben non, ce titre ne va pas entamer ma détermination à considérer que le sport et moi ça fait 2.
- En recevant cette distinction je remercie aussi ma chance, j’ai la chance d’avoir encore la capacité physique nécessaire pour finir les ultras, j’ai la change d’avoir un boulot qui me donne les moyens, tant en argent qu’en temps pour courir, et de m’adonner à ce hobby. J’essaie d’avoir conscience de ma chance et quelque fois je pense aussi aux réfugiés syriens et aux autres malheureux de la terre qui n’ont pas cette chance.
- Olivier a mis en avant les longues distances et aussi la manière. Du point de vue de la manière je ne crains personne. Je crois qu’il a voulu parler de la manière dont j’ai fini The Spine Challenger et dans le bilan de l’AG je suis présenté comme « l’homme pour qui l’arrivée n’est qu’une étape ». Comme dirait un autre copain, guide à Chamonix, « il faut accepter de se mettre mal » et c’est ce que j’ai su faire je crois. La vidéo de Manu est un beau souvenir de ce moment :