Randonnée entre Comines et le Mont Kemmel – 50km avec Lolo

Eh voilà, nous voilà reparti avec Lolo, 50 kilomètres dans la campagne, au sud de Ypres, entre Comines et le Mont Kemmel, beaucoup de bitume mais aussi de jolis sentiers, toujours de jolis paysages avec des vues immenses allant du Mont Saint Aubert aux monts des Flandres en passant par les terrils du bassin minier.

On a bien rigolé avec Lolo, je crois que j’étais particulièrement en forme et enjoué ce jour là, à Messine je lui ai chanté le refrain de la chanson « allons à Messines pécher la sardine, allons à Lorient pécher le hareng… ». Je savais que ça devait être une chanson paillarde car je me souvient de ce refrain chanté en troisième mi temps au rugby quand j’étais en fin de collège, c’est du Pierre Perret, ça je ne le savais pas,  une chanson très grivoise

On a remarqué un truc très bizarre, dans les nombreuses marres de la région (des trou de bombes ?), il y a des bidons qui flottent, manifestement attachés à quelque chose d’immergé. Et comme « un grand canard blanc au milieu d’un étang c’est un ….. cygne », un petit bidon blanc au milieu d’un étang c’est peut-être un signe aussi. Alors est-ce que c’est pour indiquer qu’une caisse de Jupi est en train de prendre le frai ? Nous l’envisageons avec délectation.

Dans ce coin il y a eu beaucoup de guerre, le front de la guerre de 14 passait par là, les britanniques et les néo zélandais d’un coté, les allemands de l’autre. On trouve encore des obus dans les champs. Deux ou 3 événements sont particulièrement rappelés sur les très nombreux panneaux explicatifs parsemés sur les vertes collines.

Il y a d’abord eu le fameuse trêve de noël 1914 où les soldats anglais et allemands auraient même joué au foot. Il y a un coté sympa de mettre en avant quelque chose de beau au milieu de la boucherie mais ça sent un peu l’arnaque aussi. Voir que le monument commémoratif a été payé par l’UEFA avec des paroles de Platini gravées en allemand dans le marbre me met un peu mal à l’aise. Ce qui est marrant c’est que le ballon en fer de l’UEFA semble donner lieu à un genre de culte moderne, des supporters viennent accrocher au monument leurs écharpes, on dirait un arbre à loques.

A Nieuwkerke un panneau raconte l’histoire d’un héro, J. J. Crowe qui a foutu le bazar dans les lignes allemandes après avoir été encerclé. Malgré tout, la guerre c’est toujours triste, il y a des morts. On peut les oublier en buvant la bière JJ Crowe, c’est une façon marrante d’honorer le passé.

Allez, encore une anecdote avant que je ne vous laisse sur le sujet de la guerre de 14, c’est au sujet des mines, on avait déjà vu un trou de mines dans la sommes avec le Poppy tour de la confrérie, ici aussi cette technique, quasi médiévale, de creuser sous les lignes ennemies, de bourrer d’explosif et de tout faire sauter a été utilisé lors de la seconde bataille de Messines du 7 juin 1917. Il nous en reste un joli cratère avec un plan d’eau et des nénuphars au fond. C’est très étrange cet endroit, aujourd’hui c’est un endroit paradisiaque, un eden, un jardin du paradis, des oiseaux, de l’eau, des nénuphars, une pelouse bien entretenue, des arbres, un théatre de verdure. Vraiment un lieu à voir, c’est sur la commune de Wijtschate.

Bon sinon avec Lolo on a bien profité de la nature, il m’a fait découvrir que l’on pouvait cultiver les carottes comme les pommes de terre, avec des petites buttes, on a écouté les alouettes chanter, vu des vanneaux batifoler, croisé plusieurs faisans, il m’a semblé que les faisans n’avaient pas leurs longues queues mais j’ai peut-être mal vu.

On voyait très très loin, sans doute que les effets du confinement sur l’atmosphère se faisaient encore sentir, on a même vu le Mont Saint Aubert alors qu’il n’était pas indiqué sur une des belles tables d’orientation rencontrées.

A Nieuwkerke on a la chance de trouver une friterie ouverte, il est presque midi, on est les premiers clients, c’est cool, on n’a pas le droit de s’attabler à l’intérieur à cause de la Covid. Ce n’est pas trop grave et on se paye aussi une bonne bière qu’on se boit au goulot sur les marches d’une maison voisine. On est bien. C’est trop copieux, ces frittes me restent sur l’estomac une bonne partie de l’après midi.

A l’arrivée on a de la chance, on s’est garé en France car il n’est pas évident que nous aillons le droit de nous balader en bagnole en Belgique, ce qui est bien dans l’affaire c’est qu’en France les cafés ont déjà ré-ouverts et on fête notre 50 kilomètres du jour par une délicieuse Anosteké 50. Merci Lolo pour cette belle journée.

 

Les photos de lolo.

La vidéo avec les images de Lolo montées par Lolo

Le parcours avec le trace gpx que vous pouvez télécharger.

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