J’ai acheté ces chaussures il y a 2 ans et j’ai du faire environ 200 kilomètres avec la première année et 300 kilomètres la deuxième. Voici donc un petit retour sur mes premières chaussures de trail après 500 kilomètres d’utilisation (sortie d’entraînement sur la montagne de Wervicq, 45 km du trail extrême Lillois, 45 km de la grande Alliance, 55k du trail des Poilus, 55k de la Bouillonnante).
je ne suis pas du tout un as de la critique de chaussures mais en prenant mes notes je me suis rendu compte que j’avais plein de truc à en dire. Voici donc mon test présenté sous la forme d’un abécédaire inordonné.
- Impression générale : chaussures très rigides et d’apparence beaucoup plus robuste que des chaussures de courses de type marathon.
- Laçage : système Quick Lace par toujours facile à régler (j’ai toujours peur de trop serrer) et qui peut se détendre. Rangement du lacet dans la languette.
- Solidité : semelle OK après 500 kilomètres. Lacet un peu juste (remplacement possible dans boutiques vendant du Salomon), grosses déchirures sur les 2 chaussures au niveau du mesh au dessus de la pliure des orteils. Peut-être que c’est parce que je ne suis pas assez soigneux et que je n’ai jamais nettoyé mes chaussures. L’abrasion de la terre (silice…) est redoutable et ces chaussures sont peut-être plus solides qu’elle n’en ont l’air.
- Route : pas faite pour le bitume, ça c’est sur. On a l’impression de taper dur à chaque foulée. Cela dit c’est peut être pas mal pour s’obliger à courir mieux (voir la méthode POSE par exemple).
- Confort : RAS. Aucune ampoule de signalée sur ces 500 kilomètres.
- Chaussage : super difficile à chausser en hiver ou à rechausser quand on a voulu les retirer pour enlever un petit caillou glissé dans la chaussure et qu’on a les mains gelées ou que la chaussure est glissante.
- Séchage : je n’ai pas testé la version Gore Tex mais je ne regrette pas. Dans mon coin les organisateurs de trail aiment bien nous faire passer dans des rivières et le fait que ce ne soit pas Gore Tex permet à l’eau de s’échapper rapidement et ensuite le mesh sèche assez vite. Je n’ai jamais eu froid au pieds avec (même pas pendant la Grande alliance – 8h dans le froid dans le Kent en Février).
- Dynamisme : certain reprochent à cette chaussure de ne pas être dynamique. Je suis désolé mais je suis incapable de donner mon propre jugement sur ce point important. Il parait qu’on ne peut pas aller très vite avec. C’est peut-être vrai et c’est peut-être pour ça qu’il y a ULTRA dans leur appellation. Pour des courses très longues je ne suis pas sur que le dynamisme soit un élément important.
- Amorti. Très dur sur route, j’avais très peur d’avoir des douleurs dans mes talons d’Achille après des trail long dans ces chaussures. Je dois dire que je n’ai jamais eu l’impression d’avoir abîmé mes pieds ou mes talons lors des petit ultra (ou long trails) que j’ai pu faire avec.
- Lourdes. Ces chaussures sont extrèmement lourdes si on les compare par exemple au Skechers mais je n’ai jamais eu l’impression d’avoir des chaussures si lourdes que ça aux pieds.
- Randonnées. Beaucoup les utilisent en randonnée. Je me demande si je ne fais pas parti de ces gens là quand je me rend compte que ma vitesse moyenne sur certains trails avoisine les 6 kilomètres par heure.
- Foulée. Certains prétendent que la rigidité empêche un bon déroulement de la foulée. Je n’en sais rien. Je me demande en fait si c’est vraiment la chaussure qui fait la foulée. Le faible amorti du talon encourage à la foulée rasante et à la reception sur l’avant du pied quand on coure sur des terrains plus ou moins plat.
- Protection : le pare pierre à l’avant est très efficace. De violents chocs dans des racines m’ont fait chuter sans que mes pieds soient en danger. En fait sur des chemins même un peu accidenté je leur ai fait tellement confiance pour protéger mes pieds que je suis souvent passé en mode « pilote automatique » sans me préoccuper vraiment de mes appuis.
- Ampoules : déjà dit mais pas une ampoule avec.
- Ultra : déjà dit mais elles ont l’air d’être bien faite pour des sorties très très longues.
- Boue : quand c’est vraiment collant, on peut se retrouver avec un sacré paquet de boue de collé au dessous de la chaussure. Globalement j’ai l’impression qu’elles ne sont pas du tout « auto nettoyantes » mais je n’ai pas de point de comparaison.
- Accroche : Encore un point que l’on retrouve souvent dans les test de chaussures de trail et que j’ai du mal a évaluer sérieusement. Pour ma part, ça m’a l’air bien et très efficace en particulier dans la terre humide et dure et quand il y a des dévers (bonne accroche du coté de la chaussure). Je n’ai pas eu de problème sur rocher glissant mais c’est un support que je fréquente peu dans ma région…
- Petits cailloux : je ne sais pas si c’est parce que je ne lace pas assez fort mais les coté de la chaussures « baillent » beaucoup et laissent facilement entrer les petits cailloux. Des mini guêtres sont les bienvenues et ça tombe bien parce que la forme de la semelle permet justement d’utiliser les petites guêtres de Salomon.
- Toebox : J’ai les pieds extrêmement large et la toebox des XA PRO 3D ULTRA est vraiment confortable.
- Talon : le talon semble bien maintenu dans ces pompes là. Pas de phénomène de glissement du pied dans la chaussure en descente.
- Cheville : certain trouvent que ça remonte trop d’autre trop peu. Je n’en sais rien. Pour moi la tige est assez basse pour libérer la cheville.
- Montée : RAS. Certains trouveront un manque de dynamisme de ce coté là. Pour moi c’est très agréable, surtout en mode ULTRA (petit pas en montée – en marchant en plus).
- Descente : le talon légèrement « effacé » de la chaussure donne envie de foncer dans les descentes. Certains apprécient énormément cette chaussure pour les descentes. Moi aussi mais au dernier trail de Bouillon, j’ai l’impression que j’étais le plus lent du peloton dans les descentes et que tous le monde me doublait à ce moment là. J’espère que ce ne sont pas mes pompes qui me frennent dans les descentes. je crois que c’est plutôt un problème de technique de course et je ne sais pas du tout comment améliorer mes performances en descente.
- Dinosaure : La Salomon XA PRO 3D ULTRA est une chaussure qui a plus ou moins 10 ans d’existence. Elle date d’une époque où on ne parlait pas de drop ou de minimalisme. D’un coté elle a fait ses preuves et d’un autre elle est peut-être complètement dépassée techniquement. Je suis incapable d’en juger.
Conclusion : en fait je n’aime pas trop parler de mes chaussures, j’envie les critique à l’avis sur et argumenté mais je me demande aussi souvent si ce ne sont pas des bouffons et s’il existe vraiment des test sérieux sur les chaussures. En tout cas j’ai bien aimé ces Salomon XA PRO 3D ULTRA pour faire des ultra justement. Le seul reproche que je leur fait est sur la solidité. Je n’ai jamais explosé des chaussures en si peu de kilomètres.
Mes prochaines chaussures seront peut-être des Salomon XR Crossmax ou des Salomon XT Wings 3 ou même des XA PRO 6 (plus agiles que les PRO 3D d’après Salomon) , je vous dirais bien sur…
Permaliens
Bonjour,
j’ai passé 2 paires de salomon x3d ,toujours le même problème, boucle de laçage qui casse (coté droit) et la toile se coupe sous le laçage.
trop dessus pourtant Salomon était ma marque fétiche.
Permaliens
Bonjour,
Même si les Salomon X3D Ultra présentent quelques défauts sur les courses et trails longues distances, je pense qu’elle reste quand même à un excellent rapport qualité/prix. De mon côté, j’ai les XA PRO 3D v8, on y retrouve toute l’adhérence, la stabilité et les amorties que l’on souhaite et en plus de cela on a une paire de chaussure plus légère et encore plus souple.
Salomon reste ma marque fétiche pour ma part !