Audomarois – 73km de rando course avec Domi, Lolo, Seb et Ben.

Domi, grand fan de Statshunters s’est préparé deux petits parcours qui vont lui permettre d’augmenter son cluster en allant des mont de Flandres vers Saint Omer où nous avions déjà des carrés depuis les Seniors du fleuve. En fait non, je me suis trompé, ce n’est pas Domi, c’est Ben qui a tracé ce beau parcours autour de Saint Omer.

On s’est retrouvé à 5 pour la première boucle dans l’Audomarois, Domi, Lolo, Seb, Ben et moi, on se connaît bien, des années de confrérie et de club de trail. Le paysage est varié, la forêt de Clairmarais, des collines et des chemin creux du coté de Buysscheure, la superbe réserve naturelle des étangs du Romelaëre, Eden 62, les gestionnaire du lieu, on les a maudits, ils nous empêché de faire 2 carrés, des travailleurs africains dans les champs des maraîchers, une longue jonction le long de l’Aa, le très joli village de Watten avec son moulin en haut de la colline, on y est bien lors de notre pique nique, Eperlecques et son fameux blockhaus, Houlle où les cafés sont fermés pour cause de Covid, les sublimes marais audomarois avec ses watringues (on n’est pas loin des Flandres) et ses bacôves (des bateaux à fond plat), le Petit Baigneur, un petit remorqueur à vapeur genre steampunk sorti tout droit de l’époque de Jules Vernes, Saint Omer et son architecture baroque, le fameux ascenseur à bateaux à Arques, juste avant l’arrivée.

Il a fait très chaud, on en a chié, heureusement pas mal de cimetières sur la route pour faire de l’eau.

Le soir on a fini assez tôt pour que la friterie du coin ne soit pas encore fermée, Matthieu, le fils de Domi, nous a rejoint en moto et on est allé bivouaquer près de la petite mare de Buysscheure que nous avions repéré dans la matinée. On a été raisonnable avec les bières et on a dormi dans nos sacs de bivouac. Je n’ai pas très bien dormi, sans doute la digestion des frites, et je crois que je n’étais pas le seul. Quand même c’est génial de continuer de faire des trucs de scouts à nos ages avancés.

Domi était en pleine forme, un pêche incroyable, StatsHunters à fond le gaillard. A cause d’Eden 62 on a failli interrompre son cluster, heureusement, on n »a pas fait ça pour rien. Le prochain projet majeur ce sera de faire aller son cluster jusqu’à la mer, en profitant des carrés déjà fait lors des seniors du fleuve.
Lolo n’était pas confiant, il a beaucoup couru pendant le confinement et il s’est chopé une pubalgie. En plus la chaleur ce n’est pas son truc. Je crois qu’il en a chié mais qu’il était bien content d’être là.
Seb était fidèle à lui même, pas très très bien organisé avec plein de trucs qui se sont mélangés dans son sac à dos, du jus de banane pour salir son blanc habit. Pour lui les efforts physiques n’en sont pas en fait, on a l’impression qu’il a juste du plaisir à bouger. Comme Lolo, il s’en fiche des carrés, il n’est même pas dans Strava, un quasi extra terrestre aujourd’hui.
Ben, c’est lui qui nous a fait découvrir StatsHunters, il a le plus grand carré de France en ce moment, il a fait quelques modifications sur la trace de Domi. Plus vélo que trail en ce moment mais lui aussi m’a l’air d’être en pleine forme. Il a préparé la trace de Saint Omer et aussi celle qui ira jusqu’à la mer, c’est un traceur brillant.
Moi je n’étais pas rassuré du tout au départ. Ma malléole me faisait peur et je n’ai presque plus couru depuis le Legends 500, fin février. En fait c’est un problème de souplesse et de posture que j’ai. Depuis que j’ai appris ça, ça va beaucoup mieux, je ne psychote plus. Cela dit reprendre la course à pied presque directement par un 70 kilomètres c’est un peu risqué peut-être, ce fut dur mais ça s’est bien passé.

Bon, je reprends ce compte rendu le lendemain de sa publication, quand même cette histoire de bivouac auprès de la mare de Buysscheure est un saut dans une autre dimension, nous avons quitté la course à pied, nous avons quitté la rando course, nous cultivons la camaraderie dans le retour vers une autre dimension, dormir à 5 à la belle étoile, partager sans problème ce délire, explorer l’inimaginable, l’inconfort, le froid, les problèmes matériels, partager le café du matin, c’est John Wayne dans l’audomarois, c’est le bivouac des cow boys, il faudrait que l’un d’entre nous se mette à l’harmonica, et que nous remplacions la bière par le whisky, il y a un coté épique à notre choix, une immense improbabilité que les événements nous entraînent dans ce genre d’aventure, être emmerdé toute la nuit par le chant des grenouilles, faire des abominables cauchemars, se réveiller en sueur, repartir le lendemain matin, ne pas tant parler que ça, un partage dans le silence, la conscience d’une mission, d’un but, les kilomètres qui nous attendent, les mollets tétanisés qu’il faut faire chauffer, l’évidence du projet, son absurdité, sa parfaite inutilité, c’est inexplicable.

Les photos de Lolo.

Toile d'araignée à Arques
Toile d’araignée à Arques
Romelaëre ?
Romelaëre ?
le bogoss
le bogoss
l'épuisement
l’épuisement
l'Aa
l’Aa
Friterie sur l'Aa avant Watten
Friterie sur l’Aa avant Watten
Watten
Watten
bac dans l'audomarois
bac dans l’audomarois

Un commentaire


  1. …Mais la posture souple est de ne pas se regarder avec l’âge ou dans le temps, sinon l’on est déjà dans un fauteuil roulant…!

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