J’ai tracé cette trace lors d’assez nombreuses reconnaissances que j’ai pu faire car ma sœur habite dans ce coin là et à chaque fois que je suis allé la voir ces dernière années j’en ai profité pour aller découvrir de nouveaux coins. C’est ma troisième trace que nous parcourons avec la confrérie, la première était au pays des collines (Hop hop hop) et la deuxième en Zélande dans un coin que j’adore (Om de deltaplan). Pour ce compte rendu j’ai décidé de récupérer les photos des confrères et de les commenter en orientant sur le parcours lui même ce compte rendu.
Je n’avais pas physiquement repéré le point du départ mais il était assez bien choisi, une petite impasse dans un quartier résidentiel entre Hythe et Saltwood. Malheureusement, une des 3 voitures a raté son bateau à causes d’un minibus de roumains qui ont rendu très long le franchissement du contrôle des passeports à Calais. On les a attendu et on est parti très tard, vers 11h heure anglaise.
On passe par le très beau cimetière de Saint Peter et Saint Paul à Saltwood. Domi porte sa belle casque de captain Baraki récupérée lors de la sortie sur la trace de Ben au pays du Doudou.
On arrive assez rapidement à Summerhouse Hill, une très belle colline isolée que j’avais repéré sur une carte OSM dans Locus et que j’avais essayé d’atteindre en partant de chez ma sœur. C’est un peu cette colline qui a été la graine qui a permis la naissance de cette belle journée. J’ai raconté cette sortie initiale ici. On grimpe en passant droit dans le pentu. C’est bucolique, c’est ce que les anglais appelle du fell running (pas de chemin, droit dans l’herbe).
La descente de Summerhouse Hill est majestueuse, c’est pas du fell, il y a un chemin.
On attaque ensuite la montée vers Brockman’s Bushes sans suivre strictement la trace. L’endroit est magique, on jardine un peu. J’entraîne les confrères à gauche et à droite d’une clôture mais en fait tous les chemins mènent à Rome.
Brockman’s Bushes est juste un petit bois sur Tolsford Hill. L’endroit est caractéristique, on le reconnaît de loin et en particulier quand on est sur l’autoroute entre Douvres en Londres. Il s’agit d’un bosquet parfaitement rond, je n’ai rien trouvé d’intéressant à raconter sur ce lieux malgré de nombreuses recherches sur internet.
Sur Tolsford Hill, tout prêt de Brokman’s Bushes il y a plusieurs tumulus (bowl barrow en anglais). Les bowl barrows sont des tombent qui datent d’une période qui part du néolithique tardif à l’age de bronze.
Sur Tolsford Hill il y a une borne géodésique et on y réunit nos mains. L’idée est idiote et juste photogénique. Elle me fait penser au même genre de photos, avec nos pieds, sur une dalle qui scellait un puis de mine lors de la traque du Doudou. Ce genre de borne géodésique est tout à fait anglaise et on a fait le même genre de photo sur la borne du Skiddaw avec quelques membres de la confrérie lors de la course 10 Peaks en 2016.
Sur cette photo qui me plaît bien je guide la confrérie sur le plateau de Tolsford Hill avec Brockman’s Bushes à l’arrière plan.
Après Tolsford Hill on descend dans une vallée et on passe sous un ancien chemin de fer du coté de Etchinghill. Genre de passage typiquement confrérie je trouve.
On suit le gland. Le gland c’est le symbole de la North Down Way.
Ma trace suit le chemin mais Seb a repéré un coteau assez raide qui pourrait servir de raccourci mais qui surtout donne l’occasion de se taper une belle montée à travers la prairie. Brockman’s Bushes et Summerhouse Hill à l’arrière plan.
On longe ensuite une crête. Olivier est tendu, Jérôme détendu, Ben regarde ses pieds, Manu regarde la paysage, l’autre Manu est égal à lui même et Gégé traîne la patte.
Après ce passage sur la crête la descente est assez folklorique. La végétation a repris ses droits depuis ma précédente reconnaissance. Manu exhibe sa belle cuisse.
Avant de rejoindre un bon chemin les ronces ont envahi la trace. Manu se régale et on dirait que Nathan se plaît en confrérie
Le cheval de Folkestone est une création moderne qui utilise la craie qui affleure dans les coteaux. L’idée du cheval dans la prairie n’est pas nouvelle, j’en avais déjà vue un sur la Ridgeway lors des 100km de Race to the Stones. L’original date de l’âge de fer et est à mon avis bien plus beau que l’avatar de Folkestone que j’ai quand même voulu mettre dans ma trace.
Après le cheval de Folkestone on a regagné la crête et traversé Castle Hill qui garde la trace d’un château qui aurait pu être construit par Guillaume le conquérant ou même par Jules César et ensuite on a gravi la très très belle colline de Sugarloaf Hill. J’adore particulièrement cette colline. Il faut que j’y retourne pour vérifier par moi même que ce n’est pas un TUMP. Ce n’est pas évident sur la photo mais c’est une très belle colline, de forme quasi parfaite. Certains ont dit qu’elle pouvait être artificielle et abriter la tombe de Vortimer, un roi du VIe siècle qui a combattu les saxons.
Après Sugarloaf Hill on passe par des quartiers populaires de Folkestone (historiquement en Angleterre on installe les pauvres à l’est car c’est sous le vent dominant et le meilleur air est à l’ouest), on traverse une prairie avec une tente et des drôles de gamins qui fument des clops. Il y a plein de kleenex tout autour, il y a 2 gamines dans la tente, on a l’impression que c’est un hôtel de passe pour adolescents. Ensuite on grimpe dans un coteau par un chemin très envahi et on arrive sur cette belle crête est de Folkestone. Le chemin est très étroit, en dévers et le rythme est assez soutenu. Gégé y fait une superbe gamelle et se retrouve sur le dos dans les buissons, malheureusement pas de photos, un événement plus triste est que Manu se croque la cheville. 3 ligaments d’atteints, Boujhema notre médecin du sport lui dit qu’il peut recourir doucement une semaine près. Ça m’inquiète, je ne voudrais pas que Manu rate le prochain full Spine que nous avons dans notre calendrier.
Ce pub est un pub que nous avions déjà rencontré en confrérie. Je suis ravi qu’Olivier s’en soit rappelé. C’était la Grande Alliance, ma première confrérie que j’avais partagé car, stupidement, je voulais faire un 100 kilomètres et les 60 kilomètres annoncés me semblaient être un bon jalon ans ma quête. Maintenant que je m’approche de 1000 kilomètres avec les confrères mes motivation initiales me sembles bien pusillanimes.
Lors de la descente vers The Warren, on jardine et on se retrouve sur le toit d’un blockhaus.
Après le passage par the Warren on atteint le rivage du channel. Domi prend un morceau de falaise pour écrire une phrase mythique.
Avant d’atteindre Folkestone on traverse un petit golf près d’une Martello tower.
Sunny sands c’est un coin de Folkestone que j’aime bien. J’aurais bien aimé que l’on se balade sous les arches de cet endroit particulier mais malheureusement la marée était haute et nous n’avons pas pu nous y engager.
Lors de la pause déjeuner j’apprends que Manu a sa cheville en mauvais état. Je penses déjà à un plan B en imaginant de shunter la dernière boucle du tracé prévu pour nous permettre par la même occasion de choper le bateau prévu.
J’ai prévu un petit passage par le quartier bobo de Folkestone. On dessine un membre improbable sur notre trace GPS.
Après le passage par les ruelles de Folkestone on passe par la route du souvenir. C’est une rue que la chaire à canon anglaise de la guerre de 14 a emprunté avant de venir se sacrifier pour nous défendre contre l’hégémonie germanique. Comment ne pas penser au Poppy Tour.
On retourne ensuite dans le centre de Folkestone et on y traverse un nouveau cimetière.
Sur le front de mer, The Leas, on profite d’un moment fugace avec un orchestre en tenue qui joue dans le kiosque. On descend ensuite la falaise par le so british zig zag path.
On remonte ensuite sur The Leas, on médite sur l’œuvre de Yoko Ono Earth Peace, on passe devant un hôtel ou un roi d’Angleterre recevait sa maîtresse et on fait une pose chez ma sœur. J’avais convenu avec ma sœur qu’elle nous mette quelques bières au frais dans son bassin mais elle avait oublié.
On longe ensuite la mer du coté de Sandgate.
On remonte ensuite sur le coteau, on longe le camp des Gurkas, un genre de légion étrangère locale, on traverse le golf de Sene Valley et on arrive au très beau château de Saltwood. Je raconte l’histoire du gars qui a acheté une Rolls Royce qui a été utilisée par les eaux et forêt en Inde et qui a fait retirer toute la boue de la voiture, l’a fait réparé et a fait remettre la boue pour faire comme si elle était encore complètement dans son jus. Les confrères ne comprennent pas la démarche, je suis surpris.
On descend ensuite vers Hythe, on y traverse notre troisième cimetière et on remplace la belle boucle vers le château de Hythe par une petite balade le long du Military Canal jusqu’au pont qui mène à l’ancêtre du radar, une sorte de grande oreille en béton qui permet d’entendre les avions ennemis arriver. On longe aussi le chemin de fer miniature de Hythe. Le raccourcissement de la trace aura été calculé pour nous permettre de dépasser 42 kilomètres car en dessous ça n’aurait pas été un ultra et la sortie n’aurait pas pu être enregistrée dans les annales de la confrérie.
Les libations finals ont lieux dans les salons du ferry, comme pour la Grande Alliance, il y a déjà plus de 4 ans (que le temps passe vite hein)