Acheté sur recommandation de Manu qui affirme que ce sac fait partie du matériel obligatoire des ultras anglais. Sur le papier c’est génial. Léger, 241 grammes, imperméable, respirant et réflecteur de chaleur.
Première impression
- Assez encombrant, plutôt plus que mon Rab Survival Zone Lite on dirait. Le package initial tient dans un tube de 10 centimètres de diamètre et 17 centimètres de long.
- 245 grammes sur ma balance de ménage avec le sac de rangement. Il n’y a pas d’arnaque sur le poids. A comparer aux 235 grammes du Rab Survival Zone Lite qui est probablement moins étanche.
- Drôle de tissus métallisé. L’emballage du sac dit « le bivouac Escape comprend un tissu filé-lié exclusif en oléfine à revêtement métallisé, conçu pour vous tenir au chaud et au sec en toute circonstances. » Cette matière ressemble à du Tyvek de chez Dupont.
- Très durable d’après le fabriquant.
- Le petit sac de rangement est fait du même tissus Escape que le bivvy bag. Il est joliment sérigraphié en caractères noir sur fond argenté.
- Dimensions 213 cm x 78 cm
- Fermeture par cordon et coutures imperméables. Fermeture éclair sur les premiers 60 centimètres du sac.
- Fabriqué en Chine. On ne peut pas tout avoir.
- Couleur proche du vert mais assez indéfinissable. Comme si c’était une nouvelle couleur, une couleur survivaliste. Il existe une version orange mais le vert c’est pas mal pour bivouaquer discrètement.
Aujourd’hui j’ai utilisé ce sac de bivouac pendant des dizaines de nuits, pendant The Spine plusieurs fois, en Belgique en hiver, sur le GR 573, pendant la grande traversée de la côte d’Opale, et pendant 3 semaines en été dans les alpes notamment lors du Tour des Écrins. J’en suis extrêmement satisfait.
Conseil d’utilisation.
En fait, je n’ai qu’un conseil à donner : il ne faut pas respirer dans le sac, il faut toujours diriger son souffle vers l’extérieur. C’est très important pour éviter la condensation à l’intérieur du sac.
Retour d’expérience
- Le point principal est que ce sac ne pose pas de problème de condensation. Parfois le duvet est humide, surtout au niveau des pieds mais je ne me suis jamais retrouvé dans un duvet trempé.
- Solide, pour l’instant, pas de signe de vieillissement de ce matériel.
- Étanchéité : pas vraiment testé dans des conditions extrêmes de pluie qui dure pendant des heures. Sous de nombreuses fines pluies intermittentes j’ai eu l’impression que ce sac était assez étanche.
- Le zip est très pratique, il facilite grandement les entrées et les sorties du bivvy. Il permet par exemple de sortir facilement pour aller pisser.
Le cordon de serrage est très utile. Je mesure 1m83 et j’arrive à réduire l’ouverture du sac à un cercle de quelques centimètres de diamètre que je positionne en face de ma bouche. Le zip permet de sortir sans changer le réglage du cordon de serrage. - Utilisable sans sac de couchage quand il ne fait pas trop froid.
- Protège très bien du vent. Il m’est arrivé de dormir dans des endroits très ventés sans problème.
- Contrairement à ce que j’aurais pu croire, je n’ai jamais été emmerdé par les moustiques pendant toutes ces nuits dans mon bivvy.
Autre test
Grande traversée de la côte d’Opale
Lolo, Jer et Seb ont dormis dans le sursac SOL Emergency Bivvy. Tous se sont plain de la condensation, sauf Jer qui avait mis dedans un drap en fine polaire Sea to Summit
3 semaines dans les Alpes
Queyras, Écrins et Cerces pendant 3 semaines à la belle étoile.
- Matériel parfait. Très très peu de problème de condensation.
- Utilisé comme un élément d’un système comprenant par ailleurs, une bâche (le footprint de la Hubba Hubba NX), un matelas Thermarest Z-lite, et mon duvet Millet Alpine LTK 800. La bache normalement sous le matelas sauf quand il pleuvait et alors je me glissais sous la bâche.
Retex après 5/6 ans d’utilisation – « long term review »
Après 6 ans d’utilisation, des dizaines de nuit dehors, en été et en hiver (Jura, Vosges…) et même sous l’orage lors du GTM, voici quelques impressions.
- On dirait que le sac n’a pas bougé, c’est hyper durable.
- Souvent je me suis couché tout habillé dedans pour ne pas perdre de temps ou ne pas galérer sous la pluie.
- Au bout d’un certain temps, ça peut commencer à puer. Un coup de machine à laver et c’est reparti (une fois en 6 ans).
- Pratiquement jamais eu de problème de condensation dedans.
- Pas de problème sous des pluies légères.
- Un peu mouillé au pieds après un très gros orage dans les alpes.
- Super pratique l’été, sans sac de couchage (GTCO, GTCA, escauboutistes, Le havre Paris…)
- Penser à mettre ses pieds au vent quand on voudrais dormir dans un courant d’air.
- Le zip est pratique pour entrer et sortir sans changer le réglage du cordon de tirage.
- En demi saison on peut ajouter un drap en polaire du genre Sea To Summit Thermolite.
- Je n’ai jamais essayé de dormir avec dans mon sac de couchage, je l’ai toujours utilisé comme sursac. Ça me semble être une drôle d’idée que de s’en servir comme d’un draps.
Question qui reste en suspens
En intérieur, dans une cabane, un refuge non chauffé, une tente… est-ce que c’est une bonne idée d’utiliser ce bivy bag ? Il semble que ça ajoute 5° à la température du sac de couchage et comme il n’y a pas de problème de condensation je crois que c’est à faire si on a peur que la température soit limite.
Annexes
Premières notes et premiers test
Usage possible.
Je me demande si par temps très très froid il ne pourrait pas être intéressant dans une tente pour son pouvoir thermoréfléchissant. Mieux qu’un drap en polaire ?
Programme de test
- Avec ou sans sac de couchage. C’est assez tentant de voir ce que ça donne sans sac de couchage. Ça pourrait être bien pratique pour faire une petite sieste pendant la tempête pendant The Spine.
- Condensation par temps clément. C’est un élément qui m’intrigue tant le bazar ressemble à une couverture de survie. C’est relativement facile à expérimenter même si les résultats de l’expérience dépendront fortement de la question du point de rosée.
- Utilisation sous pluie battante. Ça ça être marrant comme test. Le challenge est que même si la matière est étanche, comment faire pour que l’eau ne rentre pas par l’ouverture du sac.
- Rangement du sac à dos et des affaires. Voir si on a assez de place dans ce sac pour y stocker ses affaires pendant la nuit.
- Utilisation par temps très froid. La question que l’on pourrait se poser est de combien de degrés ce sac augmente les températures d’utilisation des sacs de couchage. Le fabricant ne revendique rien sur ce sujet. Sur un test on parle de 10°, j’ai l’impression que c’est bien plus.
Première nuit dans mon jardin
- Le sac est très petit. Je mesure 1m83 et il est à la limite d’être trop petit. J’arrive à refermer l’ouverture pour ne laisser qu’une petite ouverture mais je ne peux presque plus bouger.
- J’ai dormi sans sac de couchage et avec une très fine polaire en haut et je n’ai pas eu froid. Il faisait assez chaud cette nuit là avec 15 degrés à 6h du matin.
- Aucune condensation particulière à l’intérieur du sac alors qu’il y a eu pas mal de rosée cette nuit là si j’en juge par l’état du pare brise de ma voiture.
- La matière n’est ni désagréable au toucher ni bruyante.
- Le zip est très pratique pour entrer et sortir du sac sans avoir à jouer avec le cordon de serrage.
Mon avis finalement
Utilisable en sac de couchage en fait. Pour The Spine ça me plaît bien de partir avec. Je m’imagine bien me fourrer dedans sans me déshabiller, sans avoir peur de le salir, sans même enlever mes chaussures, pour une petite sieste dans une tempête. Le côté apparemment costaud est aussi très rassurant pour moi qui ne suis pas toujours soigneux avec mon matos.
Autres considération
bivvy ou bivy. Bivvy est d’un usage plus fréquent. Autres synonymes : bivouac shelter, bivvi, bivi, bivouac sack… En français on parle aussi de sursac.
Notes sur la marque SOL
SOL stand for Survive Outdoors Longer – Survivre dehors plus longtemps.
Ce slogan fleure bon le survivalisme à 2 balles non ? Peut être que je me trompe mais je n’aime pas trop la philosophie survivaliste du chacun pour soi.
Le claim « expect the unexpected » n’est pas mal non plus non ?