[Test] Skechers Go Bionic Trail 53610

skechers go bionic trail
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Après avoir vraiment apprécié mes Skechers Gorun et un peut moins mes Go Run Ride, je me suis dit que j’allais essayer les Skechers Go Bionic Trail car mes Lafuma Sky Race 2 commencent à s’ouvrir au niveau de la pliure des orteils.

J’ai choisi ces Go Bionic Trail car les quelques avis que j’ai pu lire ici où là étaient tous assez favorable. Comme elles ne sont quasiment pas distribuées en France, je les ai achetées sur un site internet en Allemagne.

Ma paire est arrivée par la poste. Elles sont superbes avec une semelle jaune et une empeigne assez compliquée avec du gris du jaune et du bleu. Pas le genre qui passe inaperçu, surtout quand elle ne sont pas recouvertes de boue.

Quelques caractéristiques :

  • Le drop est donné à  4 mm mais on peut passer à un drop de 0 mm si on enlève la semelle.
  • La toebox (place pour les orteils à l’avant de la chaussure) est très large et très confortable.
  • La forme des crampons est assez originale avec une semelle incurvée vers l’intérieur du pied, comme si la semelle avait été moulée en épousant une forme le tuile provençale. Les crampons sur les cotés sont donc plus longs que ceux du milieu de la chaussure. Cela donne l’impression de pompes qui doivent bien accrocher dans les dévers boueux que l’on rencontre souvent dans les trails du nord. Cela me plait bien.
  • Aucun risque de chopper des petits cailloux entre les crampons car ils sont bien espacés et très différent de ceux des Skechers Go Run et Gorun Ride.
  • La semelle des Skechers Go Bionic Trail est moins souple que celle des Go Run mais elle est évidemment bien plus souple que celle des Cascadia 8, sans parler des Salomon Xa Pro 3D qui ont carrément l’air de sabots à coté.
  • Il n’y a pas de « bosse » en dessous de la chaussure comme pour certaines autres Skechers. pas non plus d’effacement du talon. Le logo « Mstrike » est présent sur la semelle. Il indique des pompes qui encouragent un atterrissage sur le milieu du pied (et non pas sur le talon). A voir.
  • Le talon n’est pas fortement maintenu. Caractéristique générale chez Skechers.
  • Traité anti odeur avec le procédé « Agion », censé respecter l’environnement. Je suis assez sensible à cet aspect. Je n’y crois pas beaucoup mais le fait de savoir que les technologies anti odeur traditionnelle sont à base de sels d’argent (plus ou moins de la nano-technologie) absolument pas biodégradable m’a toujours un peu inquiété. Je vais aller enquêter sur cette technologie Agion.

Test sur le terrain.

Petite sortie de 12 km mon terrain de jeu quasi quotidien : la montagne de Wervicq.

  • Sur le bitume, la sensation est assez agréable. Les crampons en resalyte semblent doux et amortissant. On n’a pas l’impression de taper sur le bitume. Chaussure bien stable grâce à la grande largeur de l’avant pied.
  • Aucune effet « chaussure neuve » de sensible. Elles ne semblent pas particulièrement confortables et ne donnent pas l’effet coussin des chaussures fortement amorties à l’EVA. C’est un des trucs bien des Skechers. J’ai déjà presque atteint 1000 bornes avec mes Go Run et je ne ressent pas du tout le besoin d’en changer.
  • Chaussures très légères au pied.
  • L’absence de « bump » ou protubérance en dessous de la semelle rend moins évident l’impression d’être encouragé à atterrir sur le milieu du pied mais ça se passe bien.
  • Pour ceux qui ne sauraient pas un des truc de base de la course en chaussure minimalistes est d’accélérer la cadence (on parle couramment de 180 foulées par minute), en réduisant l’amplitude de la foulée, en essayant que tout se passe « à l’arrière », en conservant ses genoux constamment fléchis  et en penchant un peu le buste en avant. Voir sur ce sujet la méthode POSE.
  • Très agréable sur petit chemin de terre de sous bois.
  • Dans les montées un peu raides, chaussures très dynamiques qui encouragent naturellement à ne courir que sur l’avant du pied, sans jamais toucher le sol du talon. Montées facile et très différentes de celles données par les Salomon XA PRO 3d ULTRA par exemple. C’est étonnant de monter sans effort, le talon en l’air, avec des petites foulées tranquilles.
  • Dans les dévers, bonne tenue de la chaussure même si on aimerait parois des crampons un peu plus dur pour mieux mordre dans certains sols de terre peu molle.
  • La forme de la semelle retient peu la boue et ne se colmate pas rapidement comme par exemple les Brooks Cascadia.
  • Passe bien sur les sols caillouteux. On n’a pas peur de poser le pied sur un cailloux de quelques centimètres de diamètre. Le sol est présent sans sembler « dangereux ».
  • Feeling « dur » de semelle « dure » au bout d’un certain temps. Ce n’est pas désagréable mais c’est peut-être embêtant sur des très longues courses. Pas du tout d’amorti dans la semelle. Peut-être les pompes les plus proches du barefoot que j’ai jamais utilisé. En plus cette sensation est ressentie même avec la semelle qui donne un drop de 3/4mm alors qu’on peut aussi l’enlever pour obtenir le fameux « 0 drop ».
  • Comme le toebox est vraiment large, pas d’ampoules avec une sortie de 12km mais quelques échauffement au niveau des métatarses. Le pied a trop de liberté latérale. Je recommande de faire attention à cet aspect si vous essayez ces chaussures. Elles existent aux USA en demi pointures et c’est sans doute une de moins que ma pointure habituelle que j’aurais du trouver. Pas beaucoup de moyens de compenser cette largeur par le laçage car les lacets commencent assez haut sur la chaussure.
  • Laçage assez haut qui donne l’impression que les pompes ne risquent pas de rester dans la boue collante pour vous mettre en pied de chaussette en plein trail. L’inconvénient est que ce laçage haut coupe un peu la circulation au niveau du coup de pied.
  • En descente raide (mode « cabri ») la chaussure est rassurante et n’incite pas à une réception talon que l’on pourrait adopter par réflexe. Ça marche bien
  • En mode rando / course, la chaussure reste très agréable et continue toujours de ne pas encourager une réception sur les talons.

Avis complémentaire après 215 km de test.

skechers go bionic trail explosées
skechers go bionic trail explosées
  • Grosse  déception en ce qui concerne la durée de vie de ces pompes de trail. Après 215 kilomètres, appartient de trous au niveau des petits orteils du côté droit comme du côté gauche.
  • Très mauvaise tenue sur des pierres mouillées. Je me suis retourné le petit doigt en chutant dans un torrent en Thaïlande.
  • Les crampons s’usent très vite si on coure sur du bitume.
  • chaussures très agréables à utiliser malgré tout, vraiment dommage qu’elles soient aussi fragiles..

Annexes

  • Mon petit dictaphone Olympus est super pratique pour enregistrer mes impressions sur le terrain. J’en suis très content et c’est lui qui m’a permis de ne rien oublier pour la rédaction de ce petit article.
  • Le système anti odeur Agion a l’aire d’être malheureusement aux nano particules d’argent. Je me demande ce que le label Bluesign Approved peut bien signifier d’autres que « Skechers a payé sa cotisation il peut mettre ce label sur tout les produits qu’il veut même s’ils n’ont absolument rien d’écologique ». Du foutage de gueule intégral non ?

2 commentaires


  1. Bonjour,

    Serait-il possible de savoir sur quel site allemand les avez vous achetées ?
    Merci pour le test et d’avance pour la réponse.

    Sportivement

    Répondre

  2. J’ai tapé « schuh Skechers Gobionic » ou quelque chose d’approchant dans Google et je crois que je suis tombé sur le site cortexpower.de. Livraison rapide et prix très avantageux.

    Répondre

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