Je ne sais pas si vous connaissiez mais je viens de découvrir Ultra Tales. Il s’agit d’un e-magazine, c’est à dire une revue publiée uniquement en format numérique. Elle est gratuite, parait tous les 2 mois et se présente sous la forme d’un énorme fichier PDF de plusieurs centaines de pages.
Le contenu de cette revue est fantastique. Il ne s’agit presque que de récit de coureurs et coureuses d’ultra, majoritairement anglais et au Royaume (sans doute plus pour longtemps) Uni.
Écrivant moi même de temps en temps mes récits de course, je suis estomaqué par la qualité de mémoire de certains autres coureur lorsqu’il s’agit de raconter leur course (« j’avais mis mon réveil à 4h15… », « le troisième ravito (CP en anglais) se trouvait en haut d’une petite colline », « au 145° kilomètre, j’ai décroché le dossard 195 », « le bus pour aller de la gare au départ coute 1.15 livres », « j’ai raté le début du chemin à droite juste après avoir traversé le village de bazar au 130°mile », « j’ai mangé 3 cacahouète et une demi part de cake au pruneau au 5° ravito », » je suis resté 19 minutes et 30 secondes au ravito », « le drop bag m’a permit de passer de t-shirt vert à t-shirt rose »…). Je ne sais pas pourquoi mais j’adore cette lecture et j’ai mis dans ma wishlist un dictaphone pour pouvoir prendre des notes lors de mon prochain ultra et essayer de produire un compte rendu aussi détaillé que ceux que l’on peut lire dans Ultra Tales.
En général il s’agit de récit de courses vraiment Ultra (ça commence à 50 miles et ça ne s’arrête plus sauf à 260 miles (9 ou 10 marathon d’affilés) à courir sans s’arrêter). Pour certaines courses il peut y avoir plusieurs récits de personnes différentes.
On y apprend plein de truc sur la scène Ultra anglais et j’y ai par exemple découvert des capsules de sel électrolytes S Caps qui ont l’air de faire des ravages là bas chez les ultra marathoniens (ils ne connaissent pas le concept d’ultra trail, même quand ils courent sur des chemins). J’ai malheureusement découvert que presque personne n’hésitait à taper dans les médocs quand ça allait mal (NSAIDS, Iboprufen, paracétamol…).
On y découvre aussi toute une série de courses qui ont l’air géniales, entre vieilles églises et pubs décrépits, dans des paysages à couper le souffle et dans une ambiance assez déconcertante. On y retrouve par exemple des récit de 2 courses superbes que j’ai eu la chance de courir là bas : la Norman Conquest 50 et la Race to The Stones et aussi ma prochaine escapade au bord du pays de Galle : 12 Labours of Hercule.
Le niveau d’anglais de cette publication ne me semble pas trop élevé. J’ai mis dans mon glossaire les traductions des principaux mots particuliers utilisés dans ces race report.